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Le docteur Fethi Benachenhou, médecin de la santé publique, à L'Expression

«Le vaccin est la seule solution contre la pandémie»

Réagissant au démarrage de la campagne de sensibilisation pour la vaccination contre la Covid-19, le docteur Fethi Benanchenhou, médecin de la santé publique, revient dans cet entretien sur les tenants et les aboutissants de cette opération et notamment sur l'expérience algérienne dans ce domaine.

L'Expression: Comment voyez-vous le déroulement de l'opération de vaccination, dont la campagne de sensibilisation a été lancée récemment?
Docteur Fethi Benachenhou: En matière de vaccin et de vaccination, il faut savoir que l'Algérie détient une grande expérience qui nous a préservés durant des décennies de grandes maladies. D'autant plus que nous avons le PEV, (programme élargi de vaccination). Donc, la vaccination n'est pas un fait extraordinaire à l'occasion du Covid -19. Cependant, il faut savoir, qu'en dépit de cette expérience, nous accusons un retard énorme en matière de création de laboratoires de séquençage, qui permettent l'étude et l'établissement de la cartographie du virus, avant de procéder à la vaccination. D'autre part, nous avons une industrie pharmaceutique qui doit mettre le paquet sur ces situations qui sont stratégiques, et créer ces fonctions qui lui permettent de produire le vaccin en Algérie. Car les capacités intellectuelles et scientifiques existent, il suffit de mettre les moyens nécessaires, à l'exemple du vaccin russe qui a été fabriqué par un laboratoire militaire.

Pensez-vous que le système sanitaire est fin prêt pour lancer l'opération de vaccination en janvier?
Etant médecin exerçant au sein de ce système, je vous dis que non, nous ne sommes pas prêts. Comment voulez-vous lancer une campagne de sensibilisation et une campagne de vaccination dans le même mois. Alors qu'on n'arrête pas de nous répéter qu'il faut faire de la prévention, expliquer aux gens ce qu'est un vaccin, ce qui nécessite du temps et des campagnes plus engagées et non pas des actions qu'on annonce dans l'urgence, dans des conférences de presse. D'autant plus que l'expérience de l'Algérie dans ce domaine, peut lui permettre de mettre en place et préparer une campagne efficace de vaccination. Il s'agit d'incohérences scientifiques et médicales.

Que préconisez-vous pour un bon déroulement de la campagne de vaccination?
Il n'y a pas mieux que de se baser sur les expériences vécues. À ce titre on peut prendre l'exemple de la vaccination contre la grippe saisonnière. Je vous dirai sans tambour ni trompette, que toutes les conditions étaient réunies avant le lancement de la campagne de vaccination. Dans la mesure où les doses de vaccins étaient déjà présentes et distribuées sur les unités sanitaires dans tout le pays. Il faut se baser sur cette technique qui fonctionne très bien, notamment dans le cas de figure de l'Algérie, qui a opté pour le vaccin russe, qui est manipulable, et qui ne nécessite pas de grands efforts logistiques, et de conservation à 70°, comme l'exige l'utilisation du vaccin américain Pfizer, ce qui aurait été une situation nouvelle pour l'Algérie. Ce qui fait que nous avons déjà expérimenté des méthodes qui s'avèrent efficaces, qu'on peut adopter à la vaccination du Covid-19.

Quels seraient, à votre avis, les obstacles qui pourraient compromettre la campagne de vaccination?
En premier lieu, c'est le scepticisme des citoyens, qui découle de la désinformation et de l'action négative de certains professionnels de la santé et des réseaux sociaux. En second lieu, hormis le fait que l'opération de vaccination passe des unités de base aux hôpitaux en matière de prise de charge, il est indéniable, que le retard dans la sensibilisation demeure un handicap de taille. Il faut associer en urgence, dans une campagne de sensibilisation, les PMI, les médecins généralistes, les centres de santé et les unités sanitaires de base.

Vous conseillez aux Algériens d'aller se faire vacciner?
Il faut faire le vaccin, il n'y a pas d'autre solution contre le coronavirus. D'autant plus qu'il y a apparition de nouvelles versions du virus, pour lesquelles, nous devons avoir des laboratoires et une industrie pharmaceutique à la hauteur de relever ce défi, car il s'agit de Sécurité nationale.

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