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Annaba

Le vent de la contestation souffle

Magistrats, demandeurs de logements et chômeurs ont soufflé leurs vents de contestation sur Annaba.

Le front social a réalisé, hier, à Annaba, une démonstration de force, où les mécontents ont tenu à faire parler d’eux. En effet, ils étaient des dizaines de contestataires à s’être rassemblés devant le siège de la wilaya de Annaba. Le volet du logement était le plus présent sur les lieux avec les occupants de la cité Boukhadra et ceux des recours de la liste des 7000 Logements. Les premiers étaient les victimes des inondations de janviers dernier. Ces derniers, au nombre de 311, au titre desquels l’ex-ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, avait instruit les pouvoirs locaux de les reloger sans plus tarder. Opération aussitôt engagée après leur recensement. Plus d’une centaine avait été relogée, dans de nouveaux appartements, au nouveau pôle urbain d’El Kalitoussa.
Les autres ont refusé de se soumettre au motif de leurs situations familiales et sociales. Mieux encore, selon certains questionnés, ils refusent de s’installer hors de leur commune El Bouni, en l’occurrence. «Cela fait 30 ans que nous habitons notre localité, on ne voit pas pourquoi, veut-on nous jeter au fin fond de la daïra de Berrahal ?», nous dit-on. «Nous avons des malades chroniques, la plupart ne sont pas véhiculés, en cas d’urgence comment pourrait-on faire ?», ont ajouté d’autres. Pour les uns et les autres, il n’y a pas de divergence, quant à leur détermination à vouloir rester dans la circonscription de la daïra d’El Bouni. Il y a même ceux qui se sont dit prêts, à défaut d’un relogement dans une cité proche, à acheter leurs habitations. Celles-ci qui, aux termes des propos de nos interlocuteurs, présentent un grand danger pour leur vie et celle des leurs. «Nous vivons dans des constructions en amiante, avec les taupes et les inondations», ont lancé les contestataires qui ont déploré le silence des concernés quant à leur situation. De même pour les demandeurs de logements sociaux, porteurs de recours.  Ces derniers issus des 26 quartiers de la commune de Annaba, ayant selon leurs propos été éliminés de la liste des bénéficiaires affichée en août 2017.
Or, selon leurs propos, aucune clarification n’a été portée sur leur situation, restée en suspens, sur la question des salaires, devant leur permettre d’ouvrir droit à ce chapitre. Rappelons que la fourchette avait été révisée à l’époque, par le ministère de l’Habitat et avait été fixée à 38000 DA. Perdant toute patience, les contestataires se sont rendus au siège de la wilaya, après avoir été délocalisés de devant le siège de la daïra. Une institution qui, convient-il de le signaler, n’a d’autre choix que d’attendre la réponse du ministère de tutelle. «La daïra attend la réponse sur la cartographie nationale, en fonction de quoi elle entamera l’étude des recours et le déploiement des commissions pour, restituer à chacun son droit, s’il y ouvre», nous a expliqué une source interne à la daïra de Annaba. Mais si cet argument est un leitmotiv pesant pour faire patienter des postulants aux logements sociaux en toute légitimité, le cas n’est pas pareil pour les chômeurs. Issus des universités et centres de formation de la wilaya de Annaba, cette jeune frange de la société, semble perdre toute patience et sagesse. «Nous déplorons le revers des responsables de la direction de l’emploi, qui ne tiennent pas leurs promesses », a lancé une jeune, issue du département chimie. Selon les explications fournies par cette interlocutrice et ses semblables, ils auraient été mis en confiance, par les responsables locaux, quant à la prise en charge de leur situation. Or, depuis, rien n’a été fait et toutes les portes ont été fermées.
Les jeunes demandeurs d’emploi ont été unanimes, quant au rôle négatif de la direction de l’emploi de Annaba. Celle-ci, selon eux, sert les intérêts (…), car ont-ils expliqué «il y a des chômeurs depuis 2011 qui n’ont pas été placés par cette direction», se demandant du coup «à quoi sert le secteur public et privé dans ces cas de figure ?» Mettant en relief les conditions qu’on impose aux jeunes, telle l’expérience. «Comment acquérir l’expérience si l’on n’exerce pas ?», ont lancé nos interlocuteurs. En attendant de trouver une réponse aux interrogations des demandeurs d’emploi, pour apaiser leur tension, ainsi que l’impatience des postulants aux logements, la condition sine qua non, c’est de les écouter et tenter de les convaincre.

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