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Procès de Drareni, belarbi et Hamitouche

Le verdict rendu le 10 août prochain

La défense qualifie le réquisitoire du représentant du ministère public d' «exagéré».

Le verdict dans les affaires Khaled Drareni, Samir Belarbi et Slimane Hamitouche sera connu dans une semaine, soit le 10 août prochain. Les plaidoiries des avocats de la défense se sont poursuivies tard dans la soirée d'avant-hier, au tribunal de Sidi M'hamed. «Bien qu'ils gardent un peu d'espoir quant à la relaxe du journaliste et des deux autres prévenus, beaucoup d'entre eux s'inquiétaient du sort qui sera réservé aux prévenus, en qualifient le réquisitoire du représentant du ministère public d' «exagéré» et les charges retenues contre eux de «très graves», d'autant plus que le dossier de leur mandant est «vide».
Les trois prévenus sont poursuivis pour «incitation à un attroupement non armé» et «atteinte à l'intégrité de l'unité nationale». «Sur une quarantaine composant le collectif de la défense, une quinzaine a présenté des plaidoiries. «Pour moi si la loi devait être appliquée, Khaled Drareni serait dehors car il n'avait fait que son travail de journaliste», a commenté, hier, Zoubida Assoul. «Malgré les menaces et les difficultés(...)je continuerai à exercer mon métier de journaliste avec dévouement pour défendre l'honneur de ma famille et celui de mon pays», a déclaré Khaled Drareni à la fin des plaidoiries.
Le procureur de la République avait requis à l'encontre des accusés une peine de quatre ans de prison ferme, assortie d'une amende de 100 000 dinars, avec privation de leurs droits civiques pendant 4 ans. Les trois prévenus ont nié en bloc les charges retenues contre eux, lors des débats. Khaled Drareni a affirmé que «sa présence lors des manifestations était dans le cadre de son travail de journaliste». Il a expliqué que «tout ce qu'il avait publié sur son compte Twitter et sa page facebook s'inscrivait dans le même cadre». Il a ajouté qu'il «n'a fait que reprendre les slogans des manifestants». Il a soutenu également que les opinions qu'il affichait concernant le Hirak «ne contenaient aucune insulte, injure ou atteinte à l'unité nationale». Il a ajouté que «ses couvertures ont porté également sur les marches contre le Hirak et en soutien à l'organisation de l'élection présidentielle». Outre ses publications sur les réseaux sociaux, Drareni a été également interrogé par la juge, sur son travail avec les chaînes de télévision étrangères, TV5 Monde et France 24. À ce propos, il a fait savoir qu'il n'est pas officiellement correspondant de ces deux médias en Algérie, donc il ne percevait pas de salaire régulier, mais il y a exercé en tant que collaborateur avec TV5 Monde et intervenait sur France 24, en arabe en tant qu'invité. Par conséquent, «il était rémunéré par TV5 Monde en fonction du nombre de ses interventions» et (qu'il) «ne disposait pas d'agrément puisque n'étant pas correspondant de cette chaîne de télévision étrangère». Au sujet des incitations ou appels à la grève et à participer aux marches, considérés comme incitations à attroupements diffusés sur sa page facebook, il a expliqué qu'«il n'avait fait que copier-coller les communiqués des Forces du pacte démocratiques (PAD) et ceux d'autres collectifs, organisations et partis politiques agréés à l'instar de tous les journalistes».
Les trois prévenus ont été arrêtés le même jour, soit le 7 mars dernier à l'occasion d'une marche à Alger. Après une garde à vue de trois jours, ils ont été présentés devant la justice qui a ordonné de mettre en détention provisoire Belarbi et Hamitouche et de placer Drareni sous contrôle judiciaire. Mais suite à l'appel du procureur de la République, le contrôle judiciaire a été annulé le 25 mars dernier et le directeur du site d'information Casbah Tribune, Khaled Drareni, a été placé sous mandat de dépôt le 29 mars, à la prison d'El Harrach.
Les deux militants, Samir Belarbi et Slimane Hamitouche, ont été remis en liberté provisoire, le 2 juillet dernier. Interrogés par la présidente de l'audience, les trois accusés ont rejeté en bloc les charges retenues contre eux.Khaled Drareni, qui est interrogé à distance par vidéoconférence est incarcéré depuis 4 mois à la prison de Koléa, tandis que ses coaccusés, Samir Belarbi et Slimane Hamitouche, ont comparu en prévenus libres devant le tribunal de Sidi M'hamed.

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