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38e Vendredi de manifestations populaires

Les algériens battent le pavé

Les manifestants ont fortement rendu hommage aux soldats assassinés à Tipasa.

Une foule nombreuse de manifestants a bravé, hier, la pluie et le froid pour battre le pavé dans la capitale. Au 38ème acte du Mouvement populaire, les manifestants ont investi les rues d’Alger pour exiger le changement du système. Si la mobilisation n’a pas égalé celle du premier novembre dernier, le niveau atteint, hier, demeure remarquable, d’après certains observateurs. «Le Hirak se renforce au fur et à mesure que nous approchons de la présidentielle », explique une manifestante. Le fait notable est que les manifestants aient notamment rendu hommage aux soldats assassinés à Damous (Tipasa). D’ailleurs, avant qu’elle ne s’ébranle depuis la place du 1er Mai, la foule a
observé une minute de silence à la mémoire «des martyrs du devoir national», tombés à Tipasa et entonné l’hymne national.
Ceux venant de Bab El Oued, la Casbah et les quartiers environnants sont arrivés vers 15h 20 à la rue Asselah-Hocine. Dans la foule venant depuis Didouche-Mourad, on a constaté la présence de Mustapha Bouchachi et des politiques comme Ali Laskri et Mohcène Belabbas. «Ce hirak est un devoir national) », « annuler le vote est un devoir national», , «dégagez » et «cette année, il n’y aura pas d’élection», ont clamé les manifestants, sous la pluie battante.
L’esplanade de l’emblématique Grande Poste où convergeaient les foules venant de différents quartiers d’Alger a résonné encore, hier, sous les slogans habituels. Les manifestants ont réitéré aussi leur rejet de la tenue de la présidentielle du 12 décembre ainsi que d’autres slogans hostiles au pouvoir. Les manifestants ont brandi des pancartes refusant que Bensalah et Bedoui organisent l’élection. Ils ont surtout exigé la libération des détenus du Mouvement populaire. « Libérez les otages ! » et « mes frères n’oubliez pas les martyrs…», ont-ils scandé.
Nombreux ont brandi des portraits de détenus et porté des masques à l’effigie de Lakhdar Bouregaâ, commandant de la Wilaya IV historique, incarcéré depuis plus de quatre mois et qui a été opéré en urgence mardi dernier à l’hôpital Mustapha Pacha. Les manifestants qui ont défilé, hier, dans la capitale ont affiché leur détermination à aller jusqu’au bout. La foule rejette également la liste des candidats pour ce scrutin, perçus comme issus du régime du président déchu, Abdelaziz Bouteflika. Le drapeau amazigh qui a refait son apparition en force vendredi dernier, a été également brandi, hier, par des manifestants nonobstant le risque qu’il représentait pour son porteur.
La foule a exprimé aussi son indignation contre les juges qui ont suspendu leur grève. «Les magistrats, vous avez trahi votre serment au peuple», peut-on lire sur une des pancartes arborées par les manifestants. Le déploiement de la police était également important.

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