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Relance économique, après l’incarcération des oligarques

Les banques s’essoufflent

Le préjudice financier causé au Trésor public se mesure en fonction du volume des créances laissées par les oligarques emprisonnés.

Tapie dans l’ombre de la crise politico-économique, qui a plongé le pays dans une espèce de léthargie depuis une année, la situation financière qui, en plus des effets ravageurs du statu quo politique et des séquelles de la crise pétrolière, subit de plein fouet les retombées de la lutte impitoyable contre la corruption et la dilapidation des richesses du pays. Et pour cause, depuis l’emprisonnement d’un grand nombre d’hommes d’affaires et de hauts responsables de l’Etat, le préjudice financier causé au Trésor public, qui attend d’être évalué, se mesure en fonction du volume des créances laissées par ces oligarques sur les bras des banquiers, qui, surpris par la tournure inédite de la situation, pensent que le remboursement de ces créances semble relever du domaine de l’exploit. Dans ce sens, les premières conséquences se profilent comme des signes avant-coureurs, de l’avènement d’une crise financière aiguë, du fait que les banques commencent à ressentir un réel stress par rapport à la disponibilité des liquidités, affectant de manière dangereuse les niveaux de leurs trésoreries respectives, et par conséquent, leurs capacités de financement et de survie. à ce propos, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune n’a pas manqué de tirer la sonnette d’alarme. « En janvier dernier, certains investisseurs devaient un montant de 1 216 milliards de dinars aux banques », avait-il déclaré récemment.
Une situation qui découle, selon les observateurs, d’une multitude de facteurs, ou pour mieux dire, d’échecs de régulation de la situation financière, et ce avant l’émergence de la contestation populaire du 22 février. De la tentative de bancarisation de l’argent informel, aux fameuses mesures d’incitation à l’investissement, en passant par les axes de modernisation des banques, ces dernières n’ont existé qu’en guise de relais et de canaux pour les desseins mafieux de l’ancien régime. Les affaires de corruption qui continuent de provoquer l’émoi de la population, révèlent l’ampleur des dégâts, et renseignent, si besoin, d’un gouffre sans fin, auquel font face actuellement les banques, au point de craindre l’éclatement des leurs ressources, synonyme d’une fin abrupte. à cela s’ajoute, comme faux argument de déclin, la fin du recours au financement non conventionnel, qui a eu la tâche, ces deux dernières années, de bercer et d’endormir la situation, dans de faux espoirs de relance économique. Un relaxant dont les coûts peuvent s’avérer onéreux pour les citoyens à moyen et long terme. Au demeurant, les banques qui, à l’initial, devaient jouer le rôle d’accompagnateurs des opérateurs économiques, se retrouvent dans le statut de caisses et de guichets, et de surcroît souffrent d’un manque cruel de déposants. Ces derniers ne font plus autant de mouvements de liquidités sur leurs comptes, et confient de moins en moins leur argent aux banques. C’est le résultat d’un marasme et d’une perte de confiance qui a fini par avoir raison de la relation de collaboration étroite entre le banquier et l’opérateur, qui devait optimiser le climat d’investissement et impacter de façon profonde et positive l’économie nationale. C’est précisément le scénario contraire qui s’est réalisé sur le terrain. Du fait que les canaux bancaires, sont entrés dans une espèce d’attentisme et de suffisance hautement soutenus par la manne pétrolière, au point où, mis à part les effets d’annonces, la relance des jalons de l’économie nationale, croulait sous les affres d’une politique vouée à la servitude des oligarques et des appétits voraces des puissants responsables de l’Etat.
Cela étant, toute la problématique serait de savoir de quelle façon le gouvernement Tebboune, va-t-il procéder pour acter l’émergence d’un nouveau modèle économique, à même de bannir ces pratiques destructrices ? Sachant que l’élément fondamental, et la base financière de l’économie, en l’occurrence les banques, ne pourra pas suivre. Pour les observateurs, la tâche du gouvernement s’avère extrêmement compliquée, dans la mesure où, au-delà, du fonctionnement lui-même des banques, qui doit subir de profondes reformes, la réanimation des canaux bancaires, et le retour de la notoriété et l’assurance qui doivent caractériser le système bancaire, reposent désormais sur l’éradication des traditions mafieuses érigées en loi ces dernières décennies. Un obstacle qui impose de la patience, car il faudrait énormément de temps pour changer un ordre établi, et revoir un afflux conséquent d’opérateurs sur les banques. Chose qui, justement, fait outrageusement défaut à l’actuel gouvernement, et ce malgré toute sa bonne volonté à opérer les médications qui s’imposent dans ce domaine.

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