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Grève des transporteurs privés, hier, À tizi ouzou

Les citoyens abandonnés à leur sort

Un petit fourgon de « fraudeurs » propose un simple aller vers tizi ouzou à 400 dinars sur une dizaine de kilomètres seulement.

Devant cette situation où les transporteurs et les fraudeurs défient l'Etat, les citoyens se considèrent dans un abandon total, voire dans la posture de proie facile pour des prédateurs qui n'avaient rien à craindre.
La vie était à l'arrêt, hier, dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Une grève générale des transporteurs a été observée dès les premières heures de la matinée de dimanche, causant une paralysie totale de la circulation des personnes. À l'origine de ce débrayage, les représentants des transporteurs évoquaient la décision du ministre de la Santé de réduire le nombre de places en charge à 50% afin de pouvoir respecter la distanciation physique incluse dans le protocole sanitaire de lutte contre le Covid-19. Cette mesure, ajoutent-ils, lamine leur recette en plus de la hausse des prix des carburants et de la pièce détachée.
Pour leur part, les voyageurs qui sont les victimes et surtout les proies des «fraudeurs» ont jugé scandaleuse et égoïste cette grève. «Tous les Algériens sont touchés par la pandémie et on doit être solidaires. On paye tous au prix fort les conséquences induites par les mesures sanitaires et le confinement, mais on supporte les contraintes de tout ordre. La conjoncture est particulière», affirme un voyageur à la gare intermédiaire de Boukhalfa. Selon un autre travailleur incapable de rejoindre son lieu de travail, l'attitude des transporteurs est vraiment égoïste.
Un autre phénomène des plus condamnables est apparu aux premières heures de la matinée d'hier en conséquence à cette grève. À l'extérieur des gares, des dizaines de «fraudeurs», guettaient les voyageurs pressés et obligés de rejoindre leurs lieux de travail. «Nous sommes les proies de fraudeurs qui nous proposent une place à Tizi pour 300 dinars alors qu'elle ne coûte que trente dinars», affirme un voyageur accosté à la gare de Draâ Ben Khedda. «Ma foi, ces gens n'ont ni foi ni morale. Si on continue comme ça on va se dévorer entre nous», déplore un vieil homme qui négociait une place dans un petit fourgon de «fraudeurs» qui proposaient un simple aller vers Tizi-Ouzou à 400 dinars, sur une dizaine de kilomètres seulement.
Par ailleurs, le débrayage a eu une autre conséquence sur la circulation automobile sur les grands axes. Après l'annonce de la grève sur les réseaux sociaux, les citoyens qui avaient la chance de posséder un véhicule en ont fait usage, hier, créant des embouteillages énormes aux différentes entrées des grands centres urbains comme Draâ ben Khedda, Azazga, Aïn
El Hammam et Larbaâ Nath Irathen. Pour accéder au centre-ville de Tizi Ouzou, il fallait patienter plus de deux heures dans les embouteillages de la circulation.
Par ailleurs, jusqu'à hier, au troisième jour de cette grève, la direction des transports était aux abonnés absents. Alors que les citoyens attendaient une intervention des pouvoirs publics pour rappeler à l'ordre cette catégorie qui continue d'imposer son diktat, les ser-vices concernés ont observé un silence injustifié et incompréhensible. De leur côté, les fraudeurs agissaient en toute impunité en l'absence tout aussi incompréhensible des services de sécurité. Face à cette situation où les transporteurs et les fraudeurs défient l'Etat, les citoyens se considèrent dans un abandon total, voire dans la posture de proie facile pour des prédateurs qui n'avaient rien à craindre.

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