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Aziouez Boukirou, vice-président de l’Unact, à L’Expression

«Les clandestins prenaient quatre fois le tarif»

Le président de l'Unact appelle, dans cet entretien, le chef de l'Etat à intervenir pour la prise en charge de leurs revendications d'ordre socioprofessionnel.Cette interview a été réalisée, au sein du bureau syndical de l'Unact, à Alger, sis à la station de taxis collectifs, du Caroubier, Alger, au lendemain de l'autorisation de la reprise des transports terrestres inter-wilayas.

L'Expression: Pouvez-vous nous faire un diagnostic des deux jours de la reprise de vos services?
Aziouez Boukirou: Il y a eu, au premier jour de la reprise, plus d'une centaine de taxis qui sont sortis, d'ici, de cette station des taxis collectifs, du Caroubier, Alger. L'ambiance est la même au deuxième jour. L'affluence des voyageurs est meilleure que celle constatée dans les autres wilayas.
Les chauffeurs de taxi sont soulagés de reprendre leur travail, après plus de 10 mois d'inactivité. Les voyageurs sont également soulagés, puisque l'arrêt du transport inter-wilayas a porté préjudice au citoyen qui s'est retrouvé obligé de se déplacer via les clandestins.
Ces derniers ont profité de l'occasion, pour dicter leur loi et imposer des tarifs exorbitants. Par exemple, les clandestins prenaient jusqu'à 4 000 DA par personne pour un trajet d'Alger à Oran, alors que le prix d'une place, par taxi collectif, est tout juste de 1300 DA.

Que pensez-vous des mesures décidées par le gouvernement, pour l'encadrement de votre reprise?
Elles sont nécessaires et elles arrivent à temps. Je souligne que tous les moyens sont mobilisés afin de veiller au respect des gestes barrières. Il a été décidé de mobiliser des agents pointeurs pour s'assurer que les bus collectifs roulent avec un nombre réduit de personnes. Par exemple, les taxis collectifs de neuf places ne prennent que cinq clients. Il s'agit d'un manque à gagner; cependant, nous avons décidé d'appliquer la même tarification que celle de la période d'avant-crise.
Certes, comme dit l'adage «Mieux vaut loucher que d'être aveugle.» Mais, on souhaiterait que les autorités concernées se penchent sérieusement sur cette question, puisque nous avons déjà beaucoup enduré pour cause d'inactivité. En sus des grosses pertes induites par la suspension de notre activité, à cause de la pandémie, nous sommes en train de porter un lourd fardeau.

Pouvez-vous être plus explicite quant aux problèmes que vous soulevez?
Nous demandons d'abord le gel des opérations de paiement d'impôts et l'annulation des pénalités de retard. Les taxieurs croulent déjà sous les dettes. Certaines pénalités de retard avoisinent les 7 millions pour certains types de taxis. Comment se fait-il qu'on nous oblige à payer, alors que le chef de l'Etat a décidé de geler le paiement des charges financières et des obligations fiscales et parafiscales dues par les opérateurs économiques, pour la période correspondant à celle du confinement? Je profite d'abord de cette occasion pour lui souhaiter la bienvenue, et un prompt rétablissement. Je lui lance un appel par cette tribune: «Monsieur le président, aidez-nous!» Je voudrais interpeller le président de la République pour mettre les choses au clair, à propos du blocage, par la Casnos, du versement de l'indemnité de 30 000 DA/mois, décidé par le chef de l'Etat.
Plus de 90% des taxieurs n'ont pas pu bénéficier de cette aide financière pour des motifs que je considère comme incompréhensibles. La Casnos nous oblige à payer les cotisations alors que le décret ne stipule pas cette exigence. Nous avons frappé à toutes les portes, entre autres le Premier ministère, le médiateur de la République, le ministère des Transports, le département des finances et nos revendications n'ont jamais été satisfaites. Il en est de même pour nos autres revendications, qui traînent depuis longtemps.

Par exemple?
Nous réclamons des aides pour le renouvellement du parc et la conversion de la motorisation des véhicules de transport au GPL, puisque nous avons eu plusieurs augmentations de prix du carburant.
Nous demandons également, et en tant que citoyens, de pouvoir bénéficier de logements de type Aadl ou LPA.

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