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Ouverture, hier, du procès «El Bouchi» avec visioconférence

Les croustillantes révélations

L’affaire de Kamel Chikhi n’a pas encore livré tous ses secrets , il s’agit juste du début d’une affaire qui tardera à connaître son dénouement.

Le procès de Kamel Chikhi dit El Bouchi a bel et bien été ouvert, hier, au tribunal de Sidi M’hamed, sis rue Abane-Ramdane, après tant de reports pour des raisons relevant de la « bataille » procédurale et à cause de l’absence d’un témoin «important», comme cela a été avancé par les services du tribunal de Sidi M’hamed. Le prévenu est poursuivi avec 13 mis en cause dans une affaire qui a trait aux documents, livrets fonciers et actes de propriété relatifs à sa société de promotion immobilière. Quant à l’affaire de trafic de cocaïne, les enquêtes préliminaires sont à la phase finale.
Le procès d’hier a été caractérisé par l’échange procédural qui a pris beaucoup de temps sans pour autant que la défense puisse « gagner » la bataille de procédure. Il faut rappeler que le prévenu, Kamel Chikhi, a été mis en détention provisoire en 2018. Depuis, ces avocats cherchaient à accélérer la procédure pour que leur client bénéficie d’un procès équitable et dans les délais.
L’ambiance du procès s’exprimait plus en termes de curiosité et de découverte quant à une affaire qui incarne des pratiques de corruption par excellence. D’ailleurs, le juge n’y est pas allé avec le dos de la cuillère pour présenter des preuves irréfragables et saillantes lors du déroulement du procès pour tous les prévenus, à savoir le visionnage des rencontres chez le premier accusé, Kamel Chikhi. Le procès qui a pris un rythme serein et calme grâce à la maîtrise et la gestion responsable et sans excès du juge chargé de l’affaire, avait mis la défense dans une situation dubitative par la force des preuves matérielles qui s’imposaient comme argument sans ambages ni ambiguïtés.
Le prévenu en chef, à savoir Kamel Chikhi dit El Bouchi, était dans un état très ordinaire, il voulait contourner les charges qui lui sont adressées en se présentant en sa qualité d’«homme, que j’aime aider les gens et apporter mon aide matérielle et financière pour tout le monde, rien que pour honorer mon image à l’égard du Bon Dieu ». (sic).
Le juge qui interrogeait tous les prévenus accusés de corruption et de l’utilisation de la fonction de l’Etat pour s’enrichir, n’avait pas quoi dire quant aux réponses desdits prévenus qui se sont tous entendus sur un seul son de cloche, à savoir que «Kamel Chikhi nous a aidés dans un but de bienfaisance pour accomplir le pèlerinage ». Cette litote qui se répétait le long du procès a été démontée par le juge et le procureur qui faisaient chaque fois présenter des vidéos filmées par le prévenu en chef, chez lui, en rencontrant les mis en cause dans le cadre de ses affaires qui avaient trait à l’activité immobilière et foncière.
Les mis en cause impliqués dans l’affaire des « documents, livrets fonciers et actes de propriété relatifs à sa société de promotion immobilière », sont tous des agents publics, c’est-à-dire des commis de l’Etat, à commencer par un élu de l’APC de Kouba et en terminant avec les responsables et les agents des subdivisions de l’urbanisme qui dépendent de la direction de la wilaya d’Alger. Les réponses des prévenus étaient en dehors du bien-fondé de l’accusation, c’est ce qui a rendu le procès presque une série d’interrogatoires à décharge étant donné que les chefs d’inculpation qui ont été retenus contre eux ne pouvaient pas être contredits. Le procès de Kamel Chikhi et des 13 mis en cause a montré le niveau de la corruption qui gangrène les institutions de l’Etat, à commencer par les ministères et les directions de wilayas. Les sommes d’argent citées lors du procès montrent le degré de la déliquescence et de pourrissement de l’administration publique. Ce qui est remarquable dans le premier feuilleton du procès de Kamel Chikhi dit El Bouchi, c’est que les responsabilités qui ont été limitées au niveau horizontal vont être revues pour qu’elles ciblent les hauts responsables et des ministres comme cela est le cas avec l’ex-ministre de la Santé dont le nom vient d’être cité par un des mis en cause.
Une chose est sûre, l’affaire de Kamel Chikhi va prendre du temps, les ramifications de l’affaire touchent les hautes sphères de l’Etat algérien, et selon des sources proches du tribunal, les vidéos dont dispose la justice contiennent des noms de responsables de haut rang du gouvernement et d’autres qui ont exercé des responsabilités publiques multiples dans les institutions de l’Etat.
L’affaire de Kamel Chikhi n’a pas encore livré tous ses secrets , il s’agit juste du début d’une affaire qui tardera à connaître son dénouement.

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