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Transition énergétique, innovation, ressource humaine, partenariats…

Les défis de Sonatrach

«L’Algérie est en train de penser pétrole alors qu’elle est une pile à ciel ouvert…» a déclaré, hier, sur les ondes de la Chaîne 3 l’expert pétrolier Mourad Preure.

La compagnie nationale des hydrocarbures est sous les feux de la rampe. Comment peut-il en être autrement étant donné qu'elle demeure incontestablement l'épine dorsale de l'économie nationale.
Un statut que ne lui dispute aucun autre secteur. Les pertes qu'elle va enregistrer cette année, notamment, seront conséquentes. 14 milliards de dollars de manque à gagner par rapport à 2019. Inquiétant. L'annonce le 9 novembre d'un futur vaccin contre le Covid-19 par le groupe pharmaceutique Pfizer, développé avec l'allemand BioNTech qui réduirait de 90% le risque de tomber malade du virus, a fait flamber le marché pétrolier.
Les cours de l'or noir ont retrouvé des couleurs et évoluent nettement au-dessus des 44 dollars. Le baril de Brent affichait 44,64 dollars précisément, hier, vers 15h00. Soit 1,03 dollar de plus que la séance de la veille. Peut-il maintenir ce rythme? Mourad Preure qui avait tablé sur un gain de 10 dollars en 2021 a affiné son pronostic le ramenant à
5 dollars. L'économie mondiale devrait connaître, malgré l'annonce d'un vaccin, une inertie de 6 mois à 1 an, avant qu'elle ne redémarre a expliqué, hier, l'invité de la rédaction de la
Chaîne 3 qui a estimé que l'année 2021 présenterait les mêmes symptômes que l'année 2020 concernant, particulièrement, une offre qui devrait s'avérer pléthorique. L'Algérie pense pétrole avec le retour sur le devant de la scène de l'Iran, notamment gros producteur d'or noir, de la production lybienne qui a sensiblement augmenté et l'élection du 46ème président des Etats- Unis Joe Biden qui avait annoncé le 22 octobre: «Je me détournerai progressivement de l'industrie pétrolière» lors de son dernier débat avec le président sortant Donald Trump, c'est la fin annoncée du pétrole de schiste qui mettrait sur la paille quelque 500 000 Américains.
Un autre débat certes, qui met en exergue l'option des énergies renouvelables. Où en est l'Algérie à ce propos? On marche à contresens alors que de grandes compagnies comme Chevron, Shell, basculent vers l'énergie verte, a regretté l'hôte de la Radio nationale.
«L'Algérie est en train de penser pétrole alors qu'elle est une pile à ciel ouvert...» a souligné le spécialiste en stratégie, prospective et en géopolitique de l'énergie.
Le Sud du pays bénéficie de 3500 heures d'ensoleillement, le Nord de 2250 heures. Il est donc impératif de muscler Sonatrach qui doit basculer vers le renouvelable et faire la part belle à l'innovation et la recherche. Silicon Valley Sonatrach doit être intégrée à l'université, ne pas s'enraciner sur la technologie étrangère exclusivement.
Elle doit s'appuyer sur l'ingénierie nationale, épouser les tendances structurantes des compagnies mondiales qui tendent à devenir des compagnies intégrées énergétiques. Il faut pour cela faire basculer le portefeuille vers l'électricité et l'énergie verte. La compagnie nationale des hydrocarbures peut-elle aspirer à ce statut?
«Sonatrach possède les moyens de devenir leader mondial en énergie verte.
Le pays est exceptionnellement ensoleillé alors que son sous-sol regorge de terres rares de lithium», a affirmé l'hôte de la Chaîne 3 qui a aussi rappelé la nécessité pour Sonatrach de diversifier son partenariat. «Il faut diversifier sur le plan géographique sauf que pour le gaz qui est plus difficile à transporter. C'est pour cela qu'il a évolué sur des marchés régionalisés», a-t-il expliqué.
Le gaz peut servir de levier, à créer un effet d'entraînement de levier national, a-t-il noté tout en faisant remarquer que l'on ne peut se passer de l'Europe qui a représenté plus de 5 milliards de m3 de gaz en 2019. La question de la promulgation rapide des textes d'application de la nouvelle loi sur les hydrocarbures était inévitable. «L'image de l'Algérie a été brouillée durant 15 ans par une certaine direction du secteur de l'énergie qui a fait beaucoup de dégâts à travers la baisse de la production et des exportations, a déploré l'expert pétrolier.
«L'image de l'Algérie doit être restaurée!» a indiqué Mourad Preure qui a souligné que Sonatrach a été gérée par des aventuriers depuis 2010.
Ce qui a poussé plusieurs de ses cadres à partir. La Silicon Valley, les sociétés innovantes, l'université de Stanford...leur ont tendu les bras.

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