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Ecoles primaires

Les enseignants haussent le ton

La Coordination nationale des enseignants du primaire affirme que la seule variable capable d’influer sur le mouvement est la satisfaction de ses revendications.

C’est sous le regard curieux des passants que les enseignants du primaire ont organisé, hier, un sit-in devant l’annexe du ministère de l’Éducation nationale, au Ruisseau (Alger). Ils ont réitéré leurs revendications socioprofessionnelles, parmi lesquelles la baisse du volume horaire, le reclassement à l’échelle 13 de la Fonction publique et la révision des programmes scolaires.
En effet, les enseignants des trois académies d’Alger (Est, Ouest et Centre), auxquels sont venus se joindre leurs collègues d’autres wilayas du pays, mais aussi des contractuels, ont brandi des pancartes et scandé des slogans qui résument leurs réclamations. Interpellant le ministre de l’Education nationale qui a reçu lundi les représentants des différents syndicats de l’enseignement, les enseignants l’ont vu comme «une fuite» en avant du ministère qui veut semer la «zizanie» dans les rangs des syndicats. «Notre mouvement et la structure qui le porte sont légitimes.
Nous ne voulons pas rencontrer le ministre, nous avons des revendications. Nous réclamons leurs satisfactions, sans quoi nous allons hausser le ton», déclare Abdlhamid Hocini et Belfedha Benasla, venus respectivement de Tiaret et de Saïda, poursuivant : «Lors de la dernière AG nous avons décidé qu’après cette journée de débrayage s’il n’y a aucun signe de bonne volonté de la part du ministre, nous allons passer à l’étape supérieure c’est dire la grève illimitée, cela n’est pas un ultimatum, nos revendications sont légitimes».
Même son de cloche chez
Mme Adouillel, «c’est ce genre de marginalisation que nous dénonçons depuis des mois, notre coordination est la seule qui nous représente, nous, les enseignants du primaire, avons mis en place cette structure pour pouvoir porter nos revendications, puisque les syndicats, qui sont actifs, sont pour les autres paliers».
Durant plus de deux heures, les contestataires scandaient : «Nous continuerons de marcher jusqu’à ce que se produise le changement», «L’enseignant veut la réforme de l’éducation», «Ô ministre de l’Éducation, régularisez notre situation ! Nos revendications sont légitimes» et affirment leur détermination. D’ailleurs, «seule la totale satisfaction de leurs revendications pourra arrêter ce mouvement» qui, pour rappel, dure depuis le 6 octobre dernier.
Cela dit, Alger n’est pas la seule région concernées par la protestation, puisque la grève des établissements scolaires a enregistré des taux d’adhésion dépassant les 50% à l’échelle nationale, estiment les enseignants qui, tout au long du rassemblement, prenaient des nouvelles de leurs collègues dans les autres régions du pays. Les instituteurs du primaire ont également observé des rassemblements devant les directions de l’éducation de l’ensemble des wilayas du pays, pour exprimer leur mécontentement de la politique adoptée par leur tutelle.
De son côté, Bachir Kiouas, coordinateur national du mouvement, enseignant d’Alger Ouest, se félicite de la forte mobilisation enregistrée hier et affirme que «cette forte mobilisation traduit la volonté de changement que porte notre mouvement, mais c’est aussi une bonne réponse à toutes les personnes qui ont dit que les luttes sociales n’ont pas leur place en ces moments de Mouvement populaire».
Dès lundi prochain, la Coordination nationale du primaire des enseignants renouera avec les grèves cycliques chaque lundi, même si le spectre de la grève générale n’est pas loin. Bachir Kiouas affirme que ce week-end sera «décisif» et que les rencontres des coordinateurs nationaux décideront de la marche à suivre. «Lundi aussi sera jour de débrayage, le reste sera décidé lors de notre rencontre.»

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