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Pour un 43ème mardi consécutif

Les étudiants marchent toujours

«La contestation se poursuivra coûte que coûte, mais pacifiquement», disent-ils.

«Le peuple ne retournera pas dans le passé, on veut un réel changement» ! C’est l’un des slogans phares entendus hier à Alger, lors de la marche hebdomadaire des étudiants. La détermination de ces derniers est manifeste.
Si les revendications de la rue restent les mêmes dans la forme, de nouveaux slogans collant au contexte politique ont toutefois vu le jour. «En tant que jeune étudiante, j’estime avoir le droit d’élire mon président démocratiquement», a affirmé Asma, étudiante en médecine. Pourtant, dit-elle, «nous avons demandé une seule chose : une transition démocratique».
Le reste des manifestants appuie les propos de Asma, estimant, selon eux, que les conditions dans lesquelles s’est déroulée la présidentielle du 12 décembre 2019, n’étaient pas les meilleures.
Ils font comprendre que le gouvernement n’aurait pas dû aller vers l’élection aussi précipitamment sachant par ailleurs que «le climat n’était pas propice à l’élection d’un nouveau président». Ils ont cependant tenu à clarifier, que le problème n’émane pas de la tenue d’une élection présidentielle en elle même. «Nous sommes conscients du fait qu’il faudra tôt ou tard élire un président», dira l’un des manifestants. «Cela dit, ajoute-t-il, «cela ne se réalisera pas tant que les conditions nécessaires sont absentes». Pour lui, la dernière élection démontre que «le pouvoir ne veut pas rompre avec certaines pratiques du passé». En ce qui concerne «l’offre du dialogue» de Abdelmadjid Tebboune, les protestataires opposent un non ferme et catégorique à cette idée. Autant dire que cette situation n’augure rien de bon.
Il faut en outre relever que les manifestants ont réitéré, une énième fois, leur attachement au caractère pacifique du Hirak. Ce n’est que de la sorte que «le peuple aura sa liberté», disent-ils. Dans ce registre, la foule a apporté sa solidarité aux manifestants à Oran qui ont fait, disent-ils, l’objet, la semaine dernière, d’une dispersion musclée de la part des forces de l’ordre. Justement, de son côté, la police, bien que présente en grand nombre comme d’habitude, aucune interpellation n’a été signalée. La marche s’est donc déroulée dans le calme, sans débordements ni dépassements. De la place des Martyrs jusqu’à la grande poste, en empruntant la rue Larbi Ben M’hidi ou encore celle de Hassiba Ben Bouali les étudiants ont suivi leur itinéraire habituel.
Par ailleurs, les étudiants décident de s’organiser. Des débats portant sur l’état actuel des choses et sur la posture à adopter pour la suite, se sont ainsi invités à la marche d’hier. Le principe est que tout le monde est libre d’exprimer son sentiment par rapport aux derniers évènements. Cela permettra de situer les préoccupations des uns et des autres. Ces derniers ont avancé, en conclusion, que «la contestation se poursuivra coûte que coûte mais pacifiquement». 

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