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L'Algérie face à deux semaines cruciales de développement de la pandémie

Les frissons d'avril

Le Comité scientifique a fait état d'une forte contamination, outre le foyer de Blida, dans les wilayas d'Alger, Oran et Tizi Ouzou. Or, dans ces trois wilayas, le confinement n'est que partiel. La chaîne ininterrompue de contamination risque de mener vers un bilan beaucoup plus lourd dans les deux prochaines semaines.

Combien de morts compte l'Algérie aujourd'hui du Covid-19? Combien d'hospitalisés? Combien de temps le confinement durera-t-il? Autant de questions que se posent quotidiennement les citoyens, angoissés face à cet ennemi invisible, mais tout autant contrariés par le changement brutal de leur vie. Les scientifiques de par le monde n'arrivent toujours pas à donner de réponse précise quant à la façon de lutter contre ce nouveau virus. Leurs études sont contradictoires et les prévisions de certains d'entre eux restent alarmistes. Six semaines après l'apparition de la maladie dont près de la moitié passée en confinement pour au moins deux wilayas, à savoir Alger et Blida, le nombre de contaminés en Algérie continue sa courbe exponentielle et a déjà dépassé les 1 200 cas sur 42 wilayas dont plus d'une centaine de morts. Jusque-là, aucune prévision n'a été donnée sur le moment où la courbe atteindra son pic. à en croire les spécialistes des maladies infectieuses, le principe du confinement est d'empêcher qu'une population puisse se transmettre le virus lors de contacts rapprochés. Dans un monde idéal, pour endiguer totalement le coronavirus, il faudrait effectivement que l'intégralité de la population reste cloîtrée chez elle à partir d'un jour J, et patiente durant 14 jours maximum d'incubation, afin que les derniers malades se déclarent. Il faut ensuite patienter de nouveau, une quinzaine de jours, afin que ces malades ne soient plus contagieux. C'est uniquement donc dans la wilaya de Blida où un confinement total est observé depuis une dizaine de jours que certaines personnes contaminées ont pu être spécifiées en raison de l'apparition des symptômes. Ces dernières ainsi que toutes les personnes en contact avec elles, facilement identifiables grâce au confinement, sont alors prises en charge. Qu'en est-il des autres régions du pays? La question est d'autant importante si on précise que dans le bilan de vendredi dernier, le Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie du coronavirus qui a annoncé 185 nouveaux cas confirmés, a fait état d'une forte contamination, outre le foyer de Blida, dans les wilayas d'Alger, Oran et Tizi Ouzou. Or, dans ces trois wilayas, le confinement n'est que partiel et les personnes qui viennent d'être confirmées positif au Covid-19, ont largement pu contaminer d'autres personnes avant l'apparition de leurs symptômes et ces dernières le feront à leur tour. C'est là la chaîne ininterrompue qui risque de mener vers un bilan beaucoup plus lourd dans les deux prochaines semaines. Car, malgré les mesures de protection observées par les citoyens, le virus qui est apparu sur terre est d'une grande dangerosité parce qu'il peut rester au moins trois heures dans l'air et plus longtemps encore sur certains types de surfaces. Raison pour laquelle, il est indispensable de s'interdire tout contact physique avec autrui, de limiter au strict minimum ses déplacements et d'intensifier le lavage des mains et le nettoyage de la maison. Tel qu'il est envisagé aujourd'hui, le confinement ne permet donc pas de stopper totalement l'épidémie de Covid-19 en quelques semaines seulement, mais il en réduit l'ampleur. C'est la raison pour laquelle le gouvernement a choisi de prolonger de 15 jours la durée du confinement et n'exclut pas, à ce jour, un nouveau renouvellement après le 19 avril. En fait, la Chine qui a réussi à vaincre la pandémie est prise en exemple par les pays du monde entier. Dans ce pays, le pic semble avoir débuté 12 jours après les mesures de confinement alors que celui de la mortalité est intervenu entre 20 et 26 jours après les premières mesures de confinement. Il faut dire que les spécialistes reconnaissent que toutes ces prévisions sont très fragiles car les courbes de contamination dépendent de plusieurs critères dont la politique des tests menée dans chaque pays. Mais à première vue, en Algérie qui est à son dixième jour de confinement, les deux prochaines semaines seront cruciales. Enfin, une autre réalité scientifique doit être également soulignée. Les épistémologues soutiennent que «beaucoup de gens pensent qu'une fois le pic atteint, l'épidémie disparaît. En fait, il permet seulement de se prémunir contre une nouvelle épidémie, avec l'acquisition d'une immunité de groupe». Ces derniers expliquent encore que les mesures de confinement de la population ont pour objectif «de faire en sorte que le pic ne soit pas trop élevé, pour ne pas saturer les hôpitaux». Et que d'ici l'arrivée de la seconde vague d'épidémie, le vaccin aura peut-être été développé.

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