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FLN

Les grandes manœuvres commencent

Les frondeurs reviennent à la charge pour exiger le départ de l’actuelle direction.

Les grandes manœuvres ont déjà commencé au FLN, en butte à une crise aiguë et inédite. Promis au musé par le Mouvement populaire, le vieux parti est le théâtre d’une guerre de tranchées que se livraient, depuis la présidentielle les différents clans en embuscade.
D’après certains cadres du parti, « les militants n’arrivent pas à digérer la déroute enregistrée par le parti lors de cette échéance ». Pour la troisième fois consécutive, des militants et militantes du FLN se rassemblent devant le siège national du parti à Hydra pour réclamer la tête de Ali Sediki. Ce dernier a convoqué une réunion avec les mouhafeds pour discuter sur la préparation du prochain congrès. Il refuse de démissionner et « souhaite assurer une transition en douceur», indique-t-on. Ils se sont déplacés, encore une fois, notamment de Biskra, Blida et Oran ainsi que d’autres wilayas pour tenir un sit-in de contestation devant le siège du FLN.
Ils dénoncent leur marginalisation, tout en demandant le départ de la direction actuelle qu’ils qualifient d’«illégitime». Dans une atmosphère digne du Hirak, les protestataires n’ont pas hésité à emprunter les slogans du Mouvement populaire : «Vous allez tous dégager !», ont-ils scandé à l’adresse des mouhafedhs regroupés à l’intérieur du siège dans une rencontre à huis clos avec Ali Sediki, secrétaire général par intérim. Ce dernier a fait savoir que «toutes les portes du parti sont ouvertes pour le dialogue».
D’après quelques indiscrétions, Hocine Khaldoune, ancien membre du bureau politique, des députés issus de Mostaganem et d’Oran à l’image de Kamel Belarbi seraient les instigateurs de cette manifestation.
A ce propos, celui qui assure l’intérim à la tête du parti, a déclaré, hier, que «des députés ont parrainé la manifestation». «Ceux qui protestent n’ont rien à voir avec le parti. Ils veulent tenir un congrès en dehors de toute légalité.» «Les militants des mouhafadhas d’Oran-Centre, Es-Senia, Arzew, refusent les atteintes à la dignité et la trahison», «les militants de la wilaya de Blida réclament le départ de l’actuelle direction illégitime», «les militants de la wilaya de Biskra demandent le redressement du parcours du Front de Libération nationale, en le remettant sur les rails –novembristes- et le départ de la direction illégitime», «Le mouvement du sauvetage du parti mené par les jeunes du FLN vise à libérer le parti des mains de la issaba», peut-on lire sur des banderoles accrochées au fronton de l’entrée principale du siège de l’ex-parti unique.
Les manifestants se démarquent des décisions «catastrophiques» prises par l’actuelle direction du parti, notamment son refus d’apporter son soutien à la candidature de Abdelmadjid Tebboune, en préférant appuyer le candidat du RND, Azzedine Mihoubi qui a essuyé un camouflet, en se classant en avant-dernière position. Par ailleurs, ils estiment que «leur action constitue un premier pas vers le changement». Pour rappel, le Mouvement pour le sauvetage du FLN a été créé à Oran en début du mois en cours. L’objectif que s’est assigné ce mouvement qui est appelé à s’élargir est «la récupération du parti et son redressement sur ses principes nationalistes et novembristes».
Il faut dire que l’actuelle direction, très contestée, se trouve face à une situation inédite. Par ailleurs, l’actuel bureau politique est mis en demeure par les clans adverses de convoquer la session extraordinaire pour élire un nouveau SG. Le prochain congrès ordinaire du FLN se tiendra en mai ou juin prochain.
Enfin la convoitise que nourrit le FLN envers le nouveau président de la République, tiendrait au fait que le chef de l’Etat aura besoin d’une base politique et de l’actuelle majorité parlementaire pour mettre en oeuvre son chantier de réforme.

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