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Les ministres doivent réduire leur train de vie

Lorsqu'il s'agit d'assainir la situation financière, de surcroît en période de crise aussi exceptionnelle que celle d'aujourd'hui, le premier réflexe consiste à procéder à des coupes budgétaires mais aussi à éviter les dépenses inutiles. C'est ce à quoi vient, d'appeler le président de la République. L'Etat ayant une réputation de grand dépensier, devant l'Eternel, est appelé à se serrer la ceinture et les ministres à réduire leur train de vie. Le président de la République a appelé les ministres concernés à entamer immédiatement, sous la supervision du Premier ministre, la recherche des mécanismes efficaces à même de réduire, à court terme, les dépenses inutiles, lors d'une séance de travail consacrée à l'examen du projet de Plan national de relance socio-économique, indique un communiqué de la présidence de la République, publié le 7 juillet. Fini donc les conférences, les assisses, les réunions en grande pompe organisées dans de grands hôtels qui, au bout du compte, n'auront servi qu'à faire ripaille, sans aucun intérêt pour les secteurs concernés. Du clinquant un point c'est tout. On peut citer en vrac les Assisses nationales de la stratégie industrielle, qui se sont déroulées du 26 au 28 février 2007, au Palais des nations, à Alger, ou celle du tourisme qui se sont tenues en janvier 2019 au même endroit, avec plus ou près de 1000 participants dont des universitaires, des experts, des professionnels du tourisme, des acteurs privés, dans le but d'établir une économie hors hydrocarbures et promouvoir la destination Algérie. Des sommes faramineuses ont été englouties pour rien. La liste de ce type de dépenses peut être allégrement étendue aux voitures de fonction, aux bons d'essence, aux factures de restauration, d'hébergement, gonflées, dépassant l'entendement. Un train de vie adopté par de simples fonctionnaires qui n'a pas de raison d'être hormis celle que leur permet un statut qui ne s'exprime que par des signes ostentatoires. Un contexte qui a conduit inévitablement à dépasser la ligne rouge, terni l'image de ceux qui avaient pour mission de conduire les affaires du pays, de représenter ses institutions. L'Algérie nouvelle doit se construire avec des responsables qui doivent adopter une ligne de conduite exemplaire pour rétablir cette confiance qui s'est effilochée au fil du temps avec leurs concitoyens au point d'être carrément rompue, à commencer par leur train de vie. Leurs dépenses se comptent en milliards. C'est ce que dit en tout cas la vox populi. L'Algérie entend tirer non seulement des leçons de cette pandémie destructrice, de coronavirus mais à instaurer aussi une nouvelle culture de gouvernance qui réduirait cette terrible fracture entre gouvernants et gouvernés. Renflouer les caisses du Trésor public demeure incontestablement une urgence, tant elles ne cessent de désemplir alors que la machine économique est à quai depuis plusieurs mois, tandis que les prix du pétrole qui lui assuraient l'essentiel de ses recettes ont dégringolé.
Dans le climat qui règne actuellement, il est légitime de s'interroger sur certains signes extérieurs de richesse, sur le train de vie que mènent les institutions de la République, les ministères particulièrement. Demander à leurs représentants de ne pas en abuser, de faire des économies ne rendra pas les Algériens plus riches. L'Algérie, qui a engagé des réformes, doit indéniablement rompre avec certaines pratiques du passé. C'est le message envoyé par le président de la République.

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