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L’Association n’est pas contre le principe du dialogue

Les oulémas jouent la prudence

Elle fait preuve de vigilance au risque de voir se reproduire les mêmes errements de jadis qui vont lui attirer les foudres de la société.

Une polémique vient d’être enclenchée autour de l’Association des oulémas quant à son entrée au sein du Panel de médiation et de dialogue national. Même si ladite association a démenti l’information, la question n’a pas à être prise de la sorte au point où on veut faire de l’événement un moyen prépondérant dans le processus politique en cours qui a trait à l’initiative de dialogue tous azimuts.
Il faut dire que cette dernière, c’est-à-dire l’Association des oulémas, n’est pas contre le dialogue ni contre le Panel de médiation et du dialogue. Elle a reproduit tardivement les mêmes revendications et les mêmes points des protagonistes politiques quant à une issue consensuelle à la crise qui taraude le pays. Donc, pour ainsi dire, l’association est d’emblée impliquée dans ce processus du dialogue et elle adhère dans la dynamique des dialoguistes surtout ceux qui ont peaufiné la plate-forme de Aïn Benian dans le cadre d’un forum des Forces de changement de l’ex-plate-forme de Zéralda. L’Association des oulémas a toujours joué la prudence dans des situations politiques complexes, sa devise consiste à prendre du temps et regarder de loin comment les choses évoluent pour se démarquer et trancher les finalités de la conjoncture. La politique du roseau a de tout temps émaillé les positions de l’Association des oulémas de par son histoire depuis sa création en 1931. D’ailleurs, ses positions vis-à-vis du colonialisme français sont vues comme une tache noire qui reste indélébile jusqu’à aujourd’hui.
L’Association des oulémas fait preuve de vigilance au risque de voir se reproduire les mêmes errements de jadis qui vont lui attirer les foudres de la société et une partie importante de la classe politique qui ne partage pas certaines approches et conceptions de l’association qui ont trait aux thèmes sensibles de la société. Pour ainsi dire, l’Association des oulémas essaye coûte que coûte de ne pas s’impliquer dans la scène politique d’une manière directe, même si elle dispose de porte-voix au sein de la classe politique, qui font le travail similaire en matière de choix et de perceptions liés à la solution de la crise et l’issue souhaitée. L’exigence de la création des conditions favorables pour un dialogue « sain » à travers la levée des pressions sur la société et le Mouvement populaire et la libération des détenus politiques et d’opinion sont des reproductions qui se sont manifestées à travers les organisations de la société civile et l’opposition qui aborde le dialogue dans cet esprit.
Il faut dire aussi, que l’Association des oulémas a les mêmes approches des variantes de la mouvance islamiste qui développe une démarche à la fois proche des tenants du pouvoir sur la question de l’issue à adopter, mais aussi sur les questions qui ont trait au projet de société, cette dernière se positionne en intime relation avec toutes les forces islamistes sur la nature théocratique de la Constitution à mettre en place et les questions de la famille, l’école et les libertés individuelles et les questions démocratiques. Tout compte fait, le dialogue tel qu’il est vu par l’Association des oulémas est identique à celui qu’essaye de promouvoir la plate-forme de Aïn Benian représentée par les Forces de changement qui appellent à mettre en place un mécanisme juridique pour aller le plus vite possible vers une élection présidentielle comme solution raisonnable à la crise. 

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