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Des Dynamiques au panel et forces du changement

Les petits pas du dialogue

Les atermoiements des leaders politiques ont fait rater au pays une occasion de raccourcir la durée de la crise.

Dans l’esprit de l’ensemble des forces politiques présentes sur le terrain depuis les premières semaines de manifestations populaires, l’option du dialogue était loin d’être une priorité pour les Algériens. Ces derniers ne voulaient pas entendre parler du moindre rôle que joueraient les hommes du système finissant dans la transformation politique et institutionnelle du pays. La proposition formulée par l’ancien président de la République qui lui conférait la mission de conduire un dialogue d’une année, avec à la clé une nouvelle République, a été rejeté par la rue qui ne voulait pas avoir à faire aux symboles du régime. Le Mouvement populaire qui accumulait les victoires n’était pas organisé pour se substituer au pouvoir en place. Le caractère pacifique du processus qu’on décrivait comme révolutionnaire imposait à tous une démarche qui exclurait toute autre moyen d’en finir avec le système, à l’exception d’un dialogue sincère et crédible. Cette mission ; qui devait revenir spécifiquement à la classe politique, n’a pas été correctement menée par les acteurs partisans, puisqu’à la démission de l’ancien président de la République, l’opposition était restée spectatrice au moment où il fallait un discours rassembleur et une équipe reconnue de tous pour saisir l’opportunité et proposer une réelle sortie de crise.
Les atermoiements des leaders politiques ont fait rater au pays une occasion de raccourcir la durée de la crise. Bien au contraire, les contradictions idéologiques que ces partis injectaient dans les manifestations ont compliqué les choses, de sorte que l’idée de dialogue inclusif semblait difficile à atteindre. De fait, la classe politique ne parvenait pas à influer sur le Hirak qui démontrait de semaine en semaine sa puissance, mais marquait également son incapacité à formuler une solution politique viable.
Il a fallu que plusieurs organisations de la société civile, entre associations, collectif et syndicats, prennent l’initiative pour que le dialogue bourgeonne. C’était le 15 juin dernier et les Dynamiques de la société civile a démontré qu’il était possible de s’entendre sur un document consensuel malgré les divergences et les clivages idéologiques. La société civile ne saurait être le seul acteur du dénouement, mais la conférence a été un véritable déclic. Cela a réveillé les partis de l’opposition qui ont initié leur propre conférence pour le 6 juillet. Trois jours avant le rendez-vous, le 3 juillet, le président de l’Etat fait une annonce encourageante, à savoir son accord pour un panel indépendant qui aura toutes les prérogatives pour organiser le dialogue et la présidentielle. 

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