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Relance économique et réduction de la dépendance au pétrole

Les phosphates tracent le sillon

L'Algérie s'adosse à un mégaprojet d'exploitation du phosphate dans l'Est du pays, affichant plus de 2 milliards de tonnes, qui la place au 3ème rang mondial.

C'est parti. Le Plan de relance économique qui doit réduire la dépendance du pays à ses exportations d'hydrocarbures est esquissé. L'exploitation du phosphate sera vraisemblablement la locomotive de ce nouveau départ et de ce nouveau souffle qui doit être insufflé à l'économie nationale bridée, chevillée, pieds et poings liés à son pétrole. Une addiction qui a montré toutes ses perversités, dès que les cours de l'or noir plongent. Une ère nouvelle doit s'ouvrir. D'autres secteurs doivent sortir de leur léthargie pour jouer un rôle majeur. Le sous-sol algérien regorge de richesses, de ressources inestimables, en dormance. C'est le cas du phosphate. Celui de l'Est du pays. Trois wilayas: Tébessa, Souk Ahras et Annaba sont concernées par le lancement d'un mégaprojet d'un montant de 6 milliards de dollars. Une réunion interministérielle, présidée par le ministre de l'Energie, lui a été consacrée. Elle a regroupé les ministres des Mines Mohamed Arkab, des Energies renouvelables et de la Transition énergétique, Chems Eddine Chitour, des Ressources en eau, Arezki Berraki, des Travaux publics, Farouk Chiali et des Transports, Hani Lazhar. Abdelmadjid Attar s'est montré plus prolixe à propos de ce projet incontestablement structurant, générateur de plusieurs milliers d'emplois qui doit permettre au pays d'avoir le pied à l'étrier pour concrétiser un nouveau modèle de croissance économique, créateur de richesse. Ce chantier doit s'étaler sur trois phases, de 5 ans chacune. La première nécessitera un investissement de 3 milliards de dollars qui sera génératrice d'une plue-value devant permettre de financer les deux autres. En d'autres termes, c'est un projet gagnant-gagnant qui ne nécessitera pas de puiser dans des caisses qui ont beaucoup plus besoin d'être renflouées, ce qui répond tout à fait aux recommandations du président de la République qui a fait de la rationalisation des dépenses un pôle inamovible de son action pour faire face à la terrible crise financière que traverse le pays. «La restructuration du projet permettra d'entrer en production dès le terme de la première phase. Les recettes de cette production pourraient financer les deux autres phases, d'un coût de 1,5 milliard de dollars chacune», a assuré le ministre de l'Energie. L'exploitation de cette matière première a pour particularité de receler, en toile de fond, un projet intégré incontestable. «À partir de la mine de phosphate, il y aura la production puis la transformation du minerai, ainsi que son exportation et la production d'engrais, au profit du secteur agricole», a indiqué Abdelmadjid Attar. Une aubaine pour la région en matière de création d'emplois. «Plusieurs milliers de postes d'emplois directs» seront créés au niveau des wilayas concernées, a-t-il ajouté. L'Algérie n'a pas caché son ambition de jouer dans la cour des grands dans ce secteur. Ses potentialités sont attestées. Elle s'adosse sur des réserves de phosphate de 2,2 milliards de tonnes qui la hissent au 3ème rang mondial. Les investisseurs étrangers ne devraient pas tarder à se bousculer au portillon. Les banques chinoises sont déjà là. Elles assureront 80% du financement du mégaprojet de Tébessa. Un nouveau départ qui signe le début du processus de l'affranchissement aux hydrocarbures? Ça lui ressemble! L'Algérie semble repartir du bon pied. Continuer sur la même trajectoire que les décennies passées, n'est ni viable ni tolérable, pour un pays dont les moyens, les richesses, sont avérés pour sortir d'une dépendance insolente à son or noir qui, de surcroît, n'a guère été valorisante. La dépendance quasi totale de l'économie nationale à la rente pétrolière «est fatale pour l'intelligence et l'esprit d'initiative», avait déclaré, au mois d'août, le président de la République Abdelmadjid Tebboune, à l'ouverture de la Conférence nationale sur le plan de relance pour une économie nouvelle, en présence des membres du gouvernement, des partenaires sociaux et d'experts nationaux vivant en Algérie et à l'étranger. La fin de la récréation a été sifflée. L'ère de la prédation est terminée. Les «bâtisseurs» entrent en scène. 

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