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Les plans de vol ficelés

En investissant sur les décombres de l’ancien régime, cela suffira-t-il aux candidats pour ravir les cœurs des électeurs ?

Les cinq candidats retenus par le Conseil constitutionnel pour la présidentielle du 12 décembre prochain, ont ficelé leurs plans de vol pour cette échéance. La majorité d’entre eux ont rendu publics leurs programmes et exposé leurs points de vue sur les questions économiques, politiques et sociales. On retient des idées phares de ces programmes. A l’exemple du candidat Ali Benflis qui insiste sur la nécessité d’instaurer un vrai Etat de droit. Ambitieux programme pour le juriste et homme d’Etat qu’est Ali Benflis ! Il est convaincu de le mener à terme, ce grand chantier, qu’il estime être le seul salut d’une Algérie ruinée par la corruption, les passe-droits, une grave perte de confiance des citoyens en leur Etat. Azzedine Mihoubi, lui, s’engage en 150 points à redorer son blason à l’Algérie et surtout ouvrir de nouvelles perspectives à la jeunesse du pays. Il promet de faciliter l’accès aux responsabilités à cette frange de la société.
Abdelaziz Belaïd s’attaquera à la corruption et s’attellera à récupérer l’argent volé par l’ancien système. Vaste chantier qui requiert une refonte des mentalités à tous les échelons des responsabilités. Effet d’annonce électoraliste ou profonde conviction ? Le candidat du Front El Moustakbel ne donne pas plus de détails sur les instruments qu’il compte actionner pour mener ce noble combat. Abdelmadjid Tebboune brandit son expertise d’homme de terrain, pour avoir sillonné le pays en tant que wali, puis ministre dans plusieurs départements.
Il prétend cerner les réelles attentes de la société. Ce n’est pas sans raison d’ailleurs, qu’il s‘attarde sur les aspects strictement économiques, à chacune de ses interventions dans les médias. Bengrina cible lui aussi, la frange de la jeunesse, mais à sa manière. il ne fait pas de proposition de sortie de crise stricto sensu, mais promet d’éradiquer le célibat dans notre pays. Une proposition populiste pur jus, à la limite dangereuse. C’est beau, ça fait rêver, mais cela ne règle en rien le fond du problème. A savoir celui d’un travail pérenne, du logement, de la paix sociale, du goût du travail et de l’amour de son pays en croyant à ses institutions.
Le constat unanime de ces cinq prétendants à la magistrature suprême est que le pays est à reconstruire de fond en comble. C’est la ruine aux plans politique, économique et social. L’esprit de la rente, le réflexe du gain facile, couplé à une gestion anarchique, ont mis à genoux le plus grand pays d’Afrique. Aujourd’hui, l’économie nationale est au bord de la faillite et tous les économistes lancent l’alerte.
Mais en investissant sur les décombres de l’ancien régime cela suffira-t-il aux candidats pour ravir le cœur des électeurs ? Il appartient aux directeurs de campagne de s’ingénier à innover pour capter l’intérêt autrement que cette facilité d’appuyer sur la gâchette pour viser une ambulance.

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