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Suspension de l’activité commerciale et du transport

Les professionnels montent au créneau

Après deux mois de fermeture marquée par une réouverture éphémère, ces commerçants sont désormais plongés dans la tourmente.

Voyant passer sous leur nez la période la plus profitable de l'année, le mois sacré et l'Aïd El Fitr, les commerçants, plus particulièrement les vendeurs de vêtements et chaussures commencent à se fâcher.
Récemment, ils sont allés réclamer une reprise du travail. Ayant mal digéré la prolongation de la durée de confinement jusqu'à la fin du mois en cours, les commerçants et les transporteurs, dont l'activité est à l'arrêt depuis 2 mois, tentent d'imposer une reprise de l'activité, même avec des conditions sévères en matière de protection.
L'asphyxie financière a eu raison de leur patience. Depuis le début de l'application des mesures de confinement, cette catégorie de commerçants a vu ses revenus s'amenuiser faute d'autorisation de travail.
Une situation inextricable, en somme, que la prolongation du confinement partiel n'a fait qu'accentuer. Ils se sont retrouvés à vendre, transporter et coiffer en cachette.
Le cafetier du coin vous sert votre café après la rupture du jeûne sous le rideau ou par une porte à moitié ouverte.
Le transporteur du village verse dans la fraude, en s'arrangeant toujours avec ses clients pour les présenter comme des parents de la même famille.
Le coiffeur du quartier travaille par téléphone avec ses clients qu'il fait entrer un par un par la porte de secours.
Les autres magasins d'habillement ont ces jours-ci leurs rideaux à moitié levés, et font rentrer les clients en cachette.
Les plus intelligents d'entre eux ont opté pour la vente par correspondance et la livraison à domicile. Mais tous se remettent au travail dans un élan qu'ils auraient souhaité plus libre et plus légal. Des chauffeurs de bus, des receveurs, des maçons, manoeuvres, qui subissent un chômage forcé, depuis la suspension de l'activité des transports en commun, publics et privés, dans le cadre de la lutte contre le Covid-19 vivent très mal leur situation. «Nous n'avons perçu aucun salaire depuis le début du confinement», affirme ce chauffeur de bus de transport urbain de la ville de Béjaïa. Même cas pour son remplaçant et les deux receveurs qui se succèdent au poste.
Le propriétaire du bus se dit dans l'impossibilité d'honorer leurs salaires, tant que son parc roulant est à l'arrêt et donc non productif. « Je vis comme eux de la rentabilité de ce bus et tant qu'il ne roule pas, vous imaginez que je suis dans l'incapacité d'assurer quatre salaires mensuels.»
La même « catastrophe», pour reprendre les termes d'une employée d'un magasin d'habillement, touche l'ensemble des employés du secteur du commerce. Les magasins retenus dans la procédure de fermeture obligatoire pour éviter la contamination au coronavirus ont mis systématiquement leurs employés d'abord en congé sans solde puis au chômage. « Je suis une vendeuse.
Je travaille dans un magasin d'habillement pour enfant; je suis sans salaire depuis la fermeture en raison du confinement», déclare cette mère qui, après avoir épuisé ses économies, se rabat sur l'endettement en attendant des jours meilleurs.
Des catégories de métiers sont touchés terriblement. Leurs employés, souvent non déclarés, souffrent le martyre. Leur calvaire n'est pas près de connaître la fin. Et la dernière mesure de prolongement du confinement partiel leur a fait très mal.

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