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Pôle urbain d'Ighzer Ouzarif, commune de Oued Ghir, à Béjaïa

Les voies de liaison saturées

Une fois livré, ce site urbain de 16 000 logements engorgera davantage l'unique entrée de la ville de Béjaïa.

Les visites d'inspection au niveau du pôle urbain d'Ighzer Ouazarif se multiplient. Les autorités veulent coûte que coûte livrer les logements, quittes à s'embourber dans d'autres problèmes, notamment la saturation de l'unique entrée de la ville de Béjaïa, qui doit impérativement être soutenue par un nouvel accès. Pour l'instant, on vérifie l'état d'avancement des travaux de viabilisation et réseaux divers, lesquels travaux ont été lancés en février dernier. Comme lors de chaque inspection, les intervenants sont instruits de respecter les délais de livraison, mais aussi pour une meilleure coordination lors de l'installation des réseaux de gaz et d'électricité. Le chef de l'exécutif a également insisté sur le respect des normes requises, en optant pour des matériaux de construction de qualité.
Les travaux de viabilisation et réseaux divers (VRD), primaires et secondaires, avaient été lancés, il y a un peu plus de neuf mois, au niveau du nouveau pôle urbain d'Ighzer Ouzarif, dans la commune d'Oued Ghir. 80 entreprises avaient été engagées par les pouvoirs publics sur ce mégachantier pour une enveloppe financière de 500 milliards de centimes lors d'une opération qui touchera 6 920 LPL,
9 100 logements Aadl et 80 LPP. L'alimentation en eau potable, l'assainissement, la fibre optique, l'électricité, le gaz, la voirie, l'aménagement des trottoirs et des espaces verts sont compris dans cette opération. Pendant ce temps, les souscripteurs à la formule Aadl, n'arrêtaient pas de manifester leur mécontentement, concernant le retard enregistré dans l'achèvement des travaux. Pour rappel, le futur pôle urbain d'Ighzer Ouzarif, à Oued Ghir, comprend pas moins de 16 000 logements tous types confondus, qui seront attribués dès la fin des travaux des VRD.
On a presque pensé à tout, sauf à l'aménagement d'un axe routier autre que la Nationale 12, qui est déjà fortement saturée avant même que ces logements ne soient livrés à leurs bénéficiaires, sachant que les équipements d'accompagnement, dont un lycée, six groupes scolaires, quatre CEM, une polyclinique, une sûreté urbaine, une bibliothèque et une mosquée ne sont pas encore à l'ordre du jour et ne seront pas achevés de si tôt. Il en est de même pour des boulangeries, des supérettes, commerces de fruits et légumes et autres prestations, qui n'auront d'existence qu'une fois le site livré et cela prendra certainement beaucoup de temps.
En conséquence, les quelque 80 000 âmes qui éliront domicile sur ce site urbain vont devoir se déplacer à Béjaïa, qui, pour son travail, qui pour ses études, qui pour les besoins administratifs..., etc. L'on imagine alors mal la RN 12 supporter tout ce flux, elle qui est déjà engorgée et saturée chaque matin des jours que Dieu fait.
L'alerte a déjà été donnée par des citoyens, aussi bien sur les réseaux sociaux que par lettre adressée aux autorités de la wilaya, allant jusqu'à pousser la direction des travaux publics à réagir en faisant part de l'existence d'un projet de route qui reliera ce pôle urbain à la ville de Béjaïa par Sidi Boudraham. Mais le projet n'est même pas encore inscrit. On en est au stade de propositions. Autant dire que le problème est loin d'être réglé, pour le moment.
L'administration de la wilaya de Béjaïa se consacre, pour l'heure, à l'achèvement et à la livraison de ces unités de logements en pensant toutefois à la réalisation d'une station d'épuration et de deux collecteurs d'eaux usées, dans la commune d'Oued Ghir et la réalisation d'un poste de transformation de 60/30/KV.
«Actuellement, une ville de 100 000 habitants est en train d'être érigée à Oued Ghir, à une quinzaine de kilomètres de Béjaïa, des promotions immobilières et constructions particulières poussent comme des champignons tout au long de la RN 9 qui relie Béjaïa à la nouvelle cité», constate Saïd Talbi, qui note que «sans être urbaniste ou chargé de planification urbaine, cela saute aux yeux, rien qu'en faisant hebdomadairement le trajet entre la capitale des Hammadites et la nouvelle agglomération satellitaire d'Igher Ouzarif qui est quasiment une excroissance urbaine de plus de 200 000 habitants qui se profile à l'horizon 2030. Il s'interrogera alors sur «l'idée de la circulation routière et flux de voyageurs qui s'échangeront quotidiennement entre la ville-mère
(Béjaïa) et la nouvelle ville,en sus des gros bourgs que deviendront les villages d' Ibachirène, Ireza, Mellala, Serouel, Hellil et Ibouarssène? Déjà, actuellement, aux heures de pointe, les bouchons se forment bien avant Birslem»
Ne se contentant pas du constat il estime qu' «il est temps de prévoir le tracé d'un futur tramway qui reliera les deux pôles et allégera la circulation routière, de mettre fin aux constructions en tous genres qui commencent à être érigées parallèlement à la voie de chemin de fer, appelée aussi à être dédoublée, pour ne pas s'enchevêtrer dans d'interminables procédures d'expropriations et de démolition de centaines d'habitations et petits ateliers».
Il est donc plus qu'urgent d'engager la réflexion dans ce sens et d'agir vite ensuite pour éviter des inconséquences préjudiciables au cadre de vie. La création de navettes assurées par des trains sur la voie ferrée, l'ouverture d'un nouvel axe routier sont les structures d'accompagnement qu'il faut impérativement engager dans l'immédiat. Mais on n'en est pas encore là. Et comme d'habitude, il faut attendre l'apparition du problème pour entamer la réflexion. Cela a toujours été comme cela à Béjaïa

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