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Devant la commission des finances de l’APN

Loukal défend la refonte du système fiscal

Le gouvernement se dirige vers la rationalisation des subventions afin de réduire le déficit budgétaire.

La fiscalité décidée dans le projet de loi de finances 2020 fait des mécontents, mais elle est nécessaire pour augmenter les recettes de l’Etat dans un climat marqué par la baisse des revenus pétroliers. C’est ce qu’a expliqué le ministre des Finances, Mohamed Loukal, devant la commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN). Il a parlé d’une refonte prochaine du système fiscal précisant que «le gouvernement examinera, dans deux semaines, un projet de refonte du système fiscal». Il a mis en avant l’impérative refonte de ce système pour augmenter les recettes fiscales ordinaires dans un climat marqué par les fluctuations de la fiscalité pétrolière et la détérioration du marché pétrolier qui, selon lui, n’est plus sensible aux développements géopolitiques après l’arrivée en force des Etats-Unis sur le marché de la production pétrolière. Pour convaincre, le grand argentier du pays a rappelé que le montant des impôts non collectés s’élevait actuellement à 4582 milliards
de DA, ce qui nécessite, ajoute-t-il, que «cette démarche devrait réhabiliter l’impôt» en Algérie car le pays traverse «une conjoncture difficile» où l’Etat veille à sauvegarder le pouvoir d’achat des citoyens d’une part et l’accroissement des recettes fiscales et préserver la balance des paiements d’autre part. Concernant la réduction de l’impôt sur le revenu global pour les retraités dont le nombre dépasse 2 millions, le ministre a indiqué que cette réduction était possible, pourvu que les recettes du budget ne soient pas touchées. Quant à la politique de subvention gouvernementale, évoquée par la majorité des membres de la commission intervenant au débat, Loukal a fait savoir qu’elle était en cours de révision par le gouvernement qui songe revoir les subventions indirectes en matière de consommation de gaz, d’électricité, d’eau et de carburant, qui coûtent à l’Etat quelque 1800 milliards DA par an, à ajouter à plus de 1700 milliards DA de subventions directes. Le citoyen devra donc, dès 2020 payer plus cher son eau, son gaz et son électricité. Evoquant le déficit de la Caisse nationale des retraites (CNR), Loukal a reconnu qu’il s’agissait d’un problème pour le gouvernement, expliquant que chaque employé aujourd’hui couvre trois retraités, alors que dans les années 70, neuf employés travaillaient pour un seul retraité. Ce déficit structurel n’est pas dû à l’âge de départ à la retraite, mais au taux de contribution à la CNR. En réponse à une préoccupation des membres de la commission, relative à la réticence face à une éventuelle dévaluation du dinar, Loukal a affirmé que la monnaie nationale «ne reculera pas» mais regagnera son équilibre systématiquement face aux au-tres devises, suivant les cours de change sur le marché. S’agissant enfin de l’intégration des employés de l’Agence nationale de l’emploi (Anem) dans la Fonction publique, estimés à quelque 700.000 employés majoritairement universitaires, le ministre a assuré que le gouvernement «réfléchit à la façon d’intégrer une partie de ces jeunes de manière graduelle».

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