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Les enseignants du primaire maintiennent la gréve cyclique

Menace sur les examens

Les directions de l’éducation relevant de toutes les wilayas ont été de ce fait, instruites d’adresser des avertissements à tout enseignant qui prendrait part à la grève.

Après des semaines de silence, le ministère de l’Education nationale réagit à la grève cyclique initiée par la Coordination des enseignants du primaire depuis des semaines. Le premier responsable du secteur, Abdelhakim Belabed, menace les enseignants grévistes de lourdes représailles. Les directions de l’éducation relevant de toutes les wilayas ont été de ce fait, instruites d’adresser des avertissements à tout enseignant qui prendrait part à la grève. Dans le cas contraire, ce dernier risque de se faire radier. Cependant, même après avoir eu vent de cette annonce, les enseignants du primaire ont affirmé qu’ils allaient poursuivre leur débrayage coûte que coûte. On signale qu’après une rencontre qui a rassemblé jeudi dernier, les représentants du ministère de l’Education et les délégués de la Coordination des enseignants, et qui a duré à peu près 13 heures, aucun résultat n’en est ressorti. Par conséquent, les enseignants ont décidé de poursuivre leur grève cyclique de trois jours, désormais, et menacent à leur tour de boycotter les compositions du premier trimestre. D’après la coordination, les promesses faites par la tutelle sont « artificielles et sans issues »…L’autre partie se justifie en expliquant que les revendications soulevées par les grévistes sont liées à d’autres secteurs d’activités donc pas moyen de les prendre en charge de façon individuelle. Aussi, la tutelle leur a spécifié que les doléances liées au dossier de la retraite et du pouvoir d’achat des travailleurs de l’éducation, dépassent le champ d’action du ministère.
En ce qui concerne la surveillance des élèves et leur accompagnement dans les cantines scolaires à midi, les représentants du même département ont expliqué que cette mission fait partie intégrante de la mission de l’enseignant. Et qu’il est par conséquent, «impossible de designer un personnel pour faire ce travail en particulier». De son côté, la Coordination a dénoncé dans un communiqué «l’excès de zèle dont font preuve les inspecteurs de l’éducation». Elle exige de fait, qu’on lui accorde le droit de signaler tout abus émanant de cette catégorie du personnel éducatif. Pour rappel, les enseignants du primaire revendiquent la révision du décret exécutif n°12/240 portant le statut principal des corps communs de l’Education nationale, le reclassement, l’augmentation des salaires et la réduction du volume horaire. Du point de vue pédagogique, ils exigent l’amélioration des conditions de travail et les moyens pédagogiques nécessaires. Ils demandent également l’uniformisation des fiches techniques et des approches pédagogiques pour les manuels scolaires de tous les niveaux du primaire. Ils réclament la limitation des missions des enseignants du primaire au volet pédagogique uniquement et de les dispenser des séances d’éducation sportive ou de surveillance des élèves.
On fera remarquer que depuis sept lundis consécutifs, les enseignants libres du cycle primaire observent chaque lundi un débrayage. Celui-ci est passé la semaine dernière, à trois jours. Alors que beaucoup prédisaient l’essoufflement de ce mouvement né sur les réseaux sociaux, le contraire a été démontré avec la dernière grève qui a mobilisé un nombre important d’enseignants du primaire.

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