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Annoncé depuis le 3 juillet par Bensalah pour mener le dialogue inclusif

Mystère autour d’un panel

Qui sont ces personnalités ? Seront-elles acceptées par les partis politiques, la société civile et le peuple ?

Le dialogue est nécessaire pour arriver à un consensus. Il s’agit là d’une évidence que personne ne peut contester. Les Algériennes et les Algériens qui manifestent depuis le 22 février dernier, ont conscience que le pays doit sortir de la crise politique actuelle. Reste maintenant à se mettre d’accord sur la démarche à adopter. Une chose est certaine cependant, c’est que le peuple qui revendique chaque vendredi le départ du régime, refuse catégoriquement que les figures qui ont représenté ce même régime supervisent son dialogue. C’est ce qui a amené, d’ailleurs, Abdelkader Bensalah à faire un pas vers le Hirak en annonçant dans son dernier discours que « l’Etat dans toutes ses composantes, y compris l’Institution militaire, ne sera pas partie prenante à ce dialogue et observera la plus stricte neutralité tout au long du déroulement de ce processus ». La mission d’organiser, de superviser et d’accompagner «en toute liberté et en toute transparence», les représentants du peuple dans ce grand débat sera confiée à «des personnalités nationales, crédibles, indépendantes, sans affiliation partisane et sans ambition électorale». Qui sont ces personnalités ? Seront-elles acceptées par les partis politiques, la société civile et le peuple ? Quels noms va proposer Bensalah et vont-ils accepter une si lourde charge ? Depuis que le chef d’Etat intérimaire a prononcé son discours, plusieurs noms sont avancés, mais il ne s’agit là que de suppositions qui, pour certains, ont fini par être démentis. Des noms comme Hamrouche, Mokdad Sifi, Karim Younès ou encore Ahmed Benbitour, Mohamed Salah Dembri et Taleb Ibrahimi ont circulé et d’aucuns, il a été assuré que ces derniers ont été approchés pour faire partie du « panel de personnalités neutres » appelées à diriger le dialogue. L’ex-président de l’APN, Karim Younès, a vite démenti, sur son compte Facebook, ces rumeurs. L’ancien chef de gouvernement Ahmed Benbitour a, lui aussi, démenti toute intention d’intégrer ladite équipe. L’homme n’a pas, depuis le début, caché son intention de briguer un mandat présidentiel. Mouloud Hamrouche qui vient de décliner l’invitation pour participer à la rencontre des Forces de changement, a, dans un passé récent, annoncé son retrait définitif de la vie politique excluant toute participation à une joute électorale. Mais, l’ancien chef du gouvernement qui avait affirmé en mars dernier «je ne suis nullement candidat. Je ne serai pas candidat à d’éventuelles instances de transition ni à de futures élections quelles que soient leurs natures, leurs échéances et leurs conditions», avait toutefois ajouté «je m’exprimerai chaque fois que j’estimerai que mon point de vue peut éclairer l’opinion ou alerter mes concitoyens». Faire partie d’un «panel de sages» pourrait-il être considéré par Mouloud Hamrouche comme un acte permettant d’«éclairer» la lanterne du peuple et l’aider à aller de l’avant ? Au-delà du fait que Mouloud Hamrouche ou une quelconque autre personnalité accepte ou refuse une pareille mission, la question reste de savoir si les noms proposés par Abdelkader Bensalah vont être favorablement accueillis par le peuple ? Et si c’est le cas, ces personnalités crédibles et neutres vont-elle réussir à organiser un réel dialogue inclusif? Peu probable car il ne faut pas oublier que la présence des partis de l’alliance, «vomis» et rejetés par la rue, est recalée, de fait, par l’ensemble de la classe politique qu’il s’agisse de l’aile favorable à l’appel au dialogue ou de l’aile récalcitrante. Ce refus de prendre langue avec le FLN, le RND, TAJ ou encore le MPA et même s’il est défendu par certains observateurs qui affirment qu’ «en démocratie il faut exclure l’exclusion», se justifie par le fait que la classe politique tient à s’éviter la colère de la rue en épousant ses revendications. L’autre difficulté qui attend le panel des sages est celle d’amener les parties conviées au dialogue à s’asseoir autour de la même table car et depuis, hier, les fractions ont commencé à apparaître au sein même du front des Forces de changement. Des partis politiques comme le FJD d’Abdallah Djaballah, viennent de rejeter la plate-forme qui a sanctionné les travaux de la rencontre du 6 juillet, soutenant qu’elle n’a jamais été adoptée par les participants. Si le front des Forces de changement éclate et que les autres partis politiques refusent le dialogue proposé par Bensalah, l’Algérie se retrouvera à la case départ et ne fera que s’enliser davantage dans la crise.

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