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BéJAÏA

«Ni dialogue ni élection»

La communauté universitaire appuyée par la société civile s’est de nouveau mobilisée.

La mobilisation de la communauté universitaire de Béjaïa reprend du poil de la bête à la faveur de la nouvelle manifestation de protestation initiée, hier, sur le même parcours, avec les mêmes slogans et cette évolution qui colle avec l’actualité du moment. La position des étudiants, des enseignants et des travailleurs de l’université n’a pas évolué d’un iota, si ce n’est le fait de coller à l’actualité avec la même détermination du rejet de tout ce qui vient du pouvoir et de ses supplétifs, entendre par là le panel qui, hier, a tenté «une sortie déguisée» à travers une conférence que devait animer l’ex- sénateur du FLN, Salah Derradji, invité de l’association «Renaissance madrassat el Khaldounia». Une conférence qui a finalement été empêchée par la société civile dans un rassemblement devant la bibliothèque de la wilaya, rejointe par la suite par les étudiants qui ont entamé leur marche à partir du campus de Targa Ouzemour. «Le peuple est en révolution pacifique et en pleine contestation», indique un participant.
La veille, lors du rassemblement hebdomadaire de soutien aux détenus d’opinion qui croupissent encore dans les prisons à travers le pays, il y eut une opération dénommée «le drapeau berbère à l’envers (jaune en haut au lieu du bleu) et qui contient la majorité des noms des détenus d’opinion, mis dans une enveloppe adressée aux tenants du pouvoir. Un sens explicité dans une déclaration où l’on souligne que « certains drapeaux flottant à l’envers peuvent signifier que la base ou les bâtiments où ils flottent sont passés aux mains de l’ennemi. C’est également un signe de détresse, mais peut-être aussi celui de contestation ou de rébellion».
Le sens de l’action «cadre parfaitement dans la situation actuelle de notre patrie». Hier encore, les détenus ont constitué la préoccupation de l’heure à côté du dialogue du panel et la démarche vers la tenue de l’élection présidentielle. Si le rejet catégorique y est, il en de même pour cette volonté et cette détermination de s’y opposer fermement. Le holà a été donné, hier même, avec l’empêchement d’une conférence qualifiée de « Cachériste ». De l’avis général, il en sera de même pour toute démarche ou initiative qui ne va pas dans le sens des revendications portées par le peuple dans la rue, depuis plus de six mois.
La libération des détenus a été de nouveau exigée par les manifestants, qui refusent toute négociation autour de sa satisfaction. «Ils ont voulu faire de ces détenus des otages, une sorte de pression pour que la rue accepte les propositions du pouvoir d’aller vers une élection présidentielle qui ne fera, dans les conditions actuelles, que perpétuer un système vomi par le peuple », fait remarquer un étudiant juste avant la clôture de cette énième manifestation de rejet du système et de tous ceux qui le symbolise. Une manifestation qui a été marquée aussi par la revendication d’une «état civil» et «d’une nouvelle République». 

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