{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Lyes Merabet, syndicaliste

«O.k. pour le dialogue politique»

Les syndicats autonomes s’inscrivent dans la démarche initiée par le président de la République, en se déclarant favorables à la reprise du dialogue.

Le président du Syndicat national des praticiens de la santé publique et coordinateur sortant de la Confédération des syndicats algériens, le docteur Lyes Merabet, a déclaré que «les syndicats autonomes sont désormais favorables pour l’institution d’un dialogue inclusif et apaisé, et ce, après un boycott ayant duré plusieurs mois». Pour lui, si les Algériens «sont dans le boycott et la contestation depuis le 22 février, c’est pour dénoncer la manière avec laquelle étaient gérées les affaires du pays par un système politique qui n’arrivait plus à répondre à leurs aspirations».
S’exprimant, hier, à l’émission L’Invité de la rédaction de la Chaîne 3 de la Radio algérienne, Lyes Mérabet a expliqué que ce changement de position intervient avec les nouvelles donnes : «Aujourd’hui il y a un président élu et un nouveau gouvernement offrant cette possibilité de bâtir un changement, avec lesquels il faut composer». De plus, «nous avons pris acte, avec satisfaction, des mesures d’apaisement à travers la libération de certains détenus pacifistes du Hirak. Un effort qu’il faut poursuivre pour ramener plus de quiétude et de confiance aux Algériens», ajoute-t-il. à partir de là, «On n’a le choix que de mettre de côté toutes nos divergences et aller vers des discussions et négociations loin des tensions, dans la diversité et non l’adversité, afin de dégager une feuille de route à même de remédier à la situation actuelle. C’est dans le dialogue que se construisent toutes les solutions aux conflits», a-t-il encore précisé. Le syndicaliste considère, en outre, que cette disponibilité de dialoguer est «valable aussi bien sur le volet politique que social, lesquels sont interconnectés, le règlement de l’un restant tributaire de l’autre», dans les différents secteurs confondus.
Evoquant le rôle de la société civile dans le processus de dialogue et de changement, l’intervenant a rappelé que celle-ci, « ayant été écartée et muselée par l’ancien pouvoir, n’est pas autant développée comme dans d’autres pays et elle ne pourrait pas, à elle seule, apporter des solutions à la crise majeure que traverse le pays».
La responsabilité incombe, dit-il, «aux nouvelles autorités pour aider la société civile à s’organiser et à se structurer de manière à pouvoir émettre des propositions, d’autant que promesse en a été faite par le président Tebboune». Dans ce sens, il est attendu, entre autres mesures, que «l’Etat, par le biais du ministère du Travail, accorde les agréments attendus des syndicats autonomes et cesse d’interférer dans leur mission, un droit qui doit être garanti dans la prochaine Constitution». Il faut, de plus, «renforcer la liberté d’expression, en laissant libre cours au débat contradictoire dans les médias lourds publics (télévision et radios)». Quant aux partis politiques, l’invité de la rédaction a fustigé ceux qui ont «accompagné l’ancien pouvoir en lui prêtant allégeance et en tissant en son sain, des alliances sans réserves ni contreparties pour le peuple». Il juge que «la scène politique est appelée à se reconfigurer et que ces partis, qui sont en net recul vis-à-vis des revendications populaires, doivent se réformer ou tout simplement disparaître».
Revenant au secteur de la santé, Merabet a réitéré la contestation, au nom du syndicat qu’il représente, de la loi sanitaire promulguée en 2018, qui n’arrive pas à accompagner les évolutions du secteur. Il a appelé le président de la République à peser de tout son poids pour «y amorcer une réforme, notamment en matière de réglementation de la Fonction publique pour les corporations médicales de manière à les adapter aux spécificités de ces métiers, comme cela est le cas dans d’autres pays». Une réforme « qui doit instaurer définitivement le principe d’équité et d’égalité entre citoyens en interdisant aux responsables de se soigner à l’étranger», a-t-il conclu.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré