{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Belkacem Sahli réagit à la convocation du corps électoral et à la présidentielle

«On doit faire émerger un Etat de droit»

Revenant sur les récents développements de la scène politique, notamment la convocation du corps électoral en vue de l’élection présidentielle fixée officiellement pour le 12 décembre prochain, le secrétaire général de l’ANR, Belkacem Sahli, nous livre dans cet entretien, les positions et les visions de son parti, sur les éventuels dénouements de la situation politique actuelle du pays.

L’Expression : Que pensez-vous de l’impact qu’aura l’annonce de la convocation du corps électoral et la fixation de l’élection présidentielle pour le 12 décembre, sur la situation de blocage que vit le pays?.

Belkaccem Sahli : Si nous sommes foncièrement pour la solution constitutionnelle, c’est parce que nous défendons bec et ongles la souveraineté populaire, autrement dit, l’application des articles 07 et 08. En dehors de la Constitution ni une période de transition ni une constituante ne peuvent garantir la souveraineté du peuple. Car sortir de la Constitution, permettrait à d’autres facteurs d’user de ce concept à la place du peuple.
Des facteurs qui peuvent prendre leurs origines dans les lobbys financiers, médiatiques, ou des parties étrangères répondant au principe de l’ingérence. Par ailleurs, sur les deux voies de solution, constitutionnelle ou de transition, l’aboutissement est le même, à savoir, l’organisation de l’élection pour la fin de l’année, alors autant prendre le chemin le plus éclairé, le plus sécurisé. Nous avons, cependant, ressenti auprès de nos militants et élus qui sont du Hirak, deux choses importantes. D’abord une volonté politique très forte affichée par les autorités de l’Etat, pour l’organisation d’une élection transparente et libre, un penchant, un ralliement plus important de la part des citoyens pour la solution constitutionnelle, je pense que la majorité des Algériens va s’inscrire dans le processus électoral

Comment voyez-vous le dénouement de la situation, alors que les préalables exigés par la contestation populaire, ne sont pas encore acceptés ?
A l’ANR, on préfère parler de mesures d’accompagnement susceptibles de restaurer la confiance entre le pouvoir en place et l‘ensemble des citoyens. Nous avons proposé le départ du chef du gouvernement et son remplacement pour une période de 3 mois, car il est difficile, et cela prendra énormément de temps de débarquer tout un gouvernement, nous pensons que le départ du gouvernement sera partiel, du fait qu’il y a des ministres qui ne sont pas rejetés par la rue. Cela ne sert à rien, dans la mesure où dans
3 mois il y aura un président qui aura toutes les prérogatives pour nommer un nouveau gouvernement. Par ailleurs, en ce qui concerne les détenus, l’ANR rejette par principe qu’un Algérien soit mis en prison pour son opinion, mais avant tout, nous tenons au principe républicain qui se base essentiellement sur l’ordre public, donc on ne veut pas s’immiscer dans le travail de la justice. Il faut demander des jugements équitables, respecter la présomption d’innocence, et il faut que la justice communique afin de dissiper le flou qui entoure certaines affaires, ces gens qui sont en prison, restent pour nous des innocents jusqu’à preuve du contraire.

Quelles sont vos dispositions de candidature à ce rendez-vous électoral ?
Ce qui est sûr, c’est que l’ANR participera officiellement aux élections de décembre, car ce n’est pas logique de défendre la solution constitutionnelle et ne pas prendre part à l’élection. Il reste par ailleurs à définir de quelle façon nous allons participer. Soit en présentant un candidat au nom de l’ANR, qui peut ne pas être le SG, soit en présentant un candidat au nom d’une alliance partisane, soit un candidat consensuel, mais toujours sur la base de la stabilité et des reformes, qui seront pour nous les mots d’ordre de cette campagne. Car nous pensons qui il y a des acquis qu’il faut préserver et valoriser. Parallèlement, il y a de grands chantiers de reformes, notamment dans le volet politique, économique, social, sécuritaire, et les affaires étrangères.

Quelles sont les grandes lignes de votre programme dans le domaine politique, social et économique ?
Politiquement, le plus urgent est d’enraciner, de faire émerger un Etat de droit et de justice, et approfondir les réformes entamées en 2011, sur la loi électorale, sur la loi d’agrément des partis politiques, sur le Code de l’information, sur la loi relative aux associations.
Sur le plan économique, notre programme se base sur l’instauration d’un nouveau modèle de croissance à suivre où il est question de l’amélioration du climat des affaires, l’encouragement des investissements, reformer le système bancaire, financier et douanier, et le plus important, aller vers un système de subventions ciblées, et la diversification de notre économie, pour sortir de la dépendance de la manne pétrolière. En parallèle, il faut favoriser les partenariats publics et privés et étrangers, et nous tenons à dire que nous sommes pour l’endettement extérieur, dans la mesure où il servira au financement de projets rentables.
Pour le volet social, il faut réformer l’institution éducative, poursuivre la réforme de la justice, l’approfondissement des réformes dans le domaine de la solidarité nationale, la préservation de notre patrimoine, l’écriture de notre histoire pour permettre à nos jeunes de grandir avec des repères identitaires. Sur le plan sécuritaire, il s’agit de renforcer la relation entre l’Armée nationale et la nation, d’encourager son professionnalisme, tout en proposant de le maintenir en dehors de l’activité politique. Enfin, sur le volet diplomatique, nous proposons le renforcement des principes de souveraineté, donc le principe de non-ingérence dans les affaires de l’Algérie, et la non-ingérence de l’Algérie dans les affaires des autres pays, la défense des questions justes, et l’impératif de jouer un rôle économique par les représentations de l’Algérie à l’étranger.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours