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Ils réclament la libération de l’un des leurs

Ouzellaguen, ville morte

Des milliers de citoyens ont crié haut et fort «non à la «hogra» et exigent la libération de Tahar.

Les habitants de la commune et daïra d’Ouzellaguen, située à quelque 60 km du chef-lieu de la wilaya de Béjaïa se sont véritablement mobilisés, hier, pour la libération de l’un des leurs arrêté vendredi dernier alors qu’il manifestait à Alger, en brandissant l’emblème représentant l’identité amazighe de l’Algérie et du nord de l’Afrique. Travailleurs, commerçants et citoyens anonymes de cette contrée des martyrs, qui avait abrité en 1956 le fameux congrès de la Soummam ont, pour les uns baissé rideaux et pour d’autres déserté leur lieu de travail pour prendre part à cette réaction d‘honneur et de dignité.
Brandissant l’emblème amazigh et le drapeau national, les manifestants ont sillonné les artères de la ville, avant de faire une pause devant le siège de la daïra pour exiger la libération de Tahar Oudihat en détention préventive à Alger parmi la dizaine d’autres manifestants arrêtés, vendredi dernier, pour avoir brandi l’emblème amazigh, qui est loin de signifier une quelconque volonté séparatiste, du fait qu’il diffère totalement de celui exhibé par les makistes
de Ferhat Mehenni. L’incompréhension était totale, hier, au point où tous les marcheurs invitaient ironiquement les tenants du pouvoir à procéder à leur arrestation. «C’est une marche des Libertés et de l’espoir pour une Algérie algérienne et meilleure et pour la libération de Tahar Oudihat et tous les détenus d’opinions», indiquait un participant, qui affirme que «quoi qu’il en soit, la Kabylie et particulièrement Béjaïa restera pacifique», car, considère-t-il, «il s’agit d’une provocation de plus pour mettre à l’index une région qui fut depuis toujours le bastion de la lutte pour la liberté, la démocratie au sens le plus large du terme».
La revendication de libération concernait aussi l’autre jeune, Makhlouf Bibi, du village Akhenak dans la commune de Seddouk, placé, lui aussi injustement sous mandat de dépôt à la prison d’El Harrach avec d’autres jeunes, dimanche dernier par le juge d’instruction près le tribunal de Sidi M’hamed pour avoir brandi l’emblème de l’identité amazighe de tout le Nord-Africain, lors de la marche du vendredi 21 juin 2019 à Alger. «Non à l’injustice !, Non à la fitna ! La lutte pacifique continue, libérez les détenus d’opinion», autant de slogans scandés par les milliers de manifestants, hommes, femmes, vieux et moins vieux qui se sont mobilisés, hier, contre la «hogra» et la volonté de diviser le mouvement contre le système déclenché depuis le 22 févier dernier.
 

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