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Reserves de change

Plus que 47 milliards de dollars

L'accélération de l'inflation qui atteindra 4,5% en 2021 va faire baisser le pouvoir d'achat tout autant que la dévaluation du dinar qui a été décidée d'un taux de près de 5% annuellement.

Les réserves de change de l’Algérie s’amenuisent rapidement en raison de la baisse drastique des ressources du budget de l’État conjuguée à un niveau toujours élevé de dépenses publiques. En effet, le projet de loi de finances 2021 présenté, hier, devant la commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN), prévoit la baisse des réserves de change à moins de 47 MDS/USD (46,84) à fin 2021, soit 16 mois d’importation. Ce qui va placer le pays, dès les prochains mois, dans une situation inconfortable et obligera les autorités à faire face à des arbitrages difficiles. En effet, le déficit du Trésor public va passer de 15,5 % en 2020 à 17,6 % en 2021 avant d’enregistrer une baisse de 6,7 % en 2022 et 14,9 % en 2023, selon un exposé du ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane, présenté en son nom par la ministre des Relations avec le Parlement, Bessma Azouar. Ainsi, le déficit budgétaire passera à 3614,42 milliards DA en 2021 contre 2954,88 milliards DA dans la LFC 2020. La hausse du déficit du Trésor enregistrée depuis 2019 est liée, essentiellement, à l’intervention du Trésor pour couvrir le déficit structurel de la Caisse nationale des retraites (CNR), a expliqué le ministre. Il donnera, cependant, des prévisions optimistes pour les années suivantes, avec une hausse progressive du niveau des réserves de change à 47,53 MDS/USD en 2022 et 50,02 MDS/USD en 2023 et cela grâce à l’excédent prévu pour ces deux années. Un excédent qui sera réalisé dans le cadre du cadrage budgétaire à moyen terme prévu pour la période 2021-2023 et qui repose sur la maîtrise des dépenses publiques et l’amélioration progressive des recettes fiscales, tout en maintenant l’appui de l’Etat aux nécessiteux à travers les transferts sociaux. Mais à bien voir, les hausses prévues pour les recettes budgétaires totales de + 6,5 % en 2022 et + 3,5% en 2023 ne vont pas permettre de rééquilibrer la balance budgétaire puisque les dépenses prévues pour la même période, augmenteront de +10% en 2021, de +6,07% en 2022 et de +0.9% en 2023. Certes, l’augmentation des dépenses est décroissante, mais elle continuera de peser sur les réserves de change surtout si les prévisions de recettes ne se réalisent pas. Et à ce propos, il y a lieu d’indiquer que selon l’encadrement économique global auquel s’est référé le PLF, le prix référentiel du baril de pétrole devrait se stabiliser autour de 40 USD pour la période 2021-2023. Le déficit budgétaire prévu pour l’année 2021 devra augmenter à 13,75 % du PIB, contre 10,4 % au titre de la LFC 2020. Le déficit budgétaire connaîtra un taux de -0,6% de PIB durant la période 2021-2023, selon le projet de loi. Il faut dire que la crise sanitaire qui frappe le monde entier et cause une récession dans les économies des grandes puissances, n’a pas épargné l’Algérie. D’ailleurs, face à l’effondrement du prix du baril, le président de la République avait annoncé, au printemps dernier, la réduction drastique des dépenses de l’Etat de 50% ! Mais cela ne semble pas être le cas puisque les dépenses de fonctionnement restent toujours en forte hausse (plus de 10%). Reste à espérer, maintenant, que le cadrage budgétaire va réellement permettre de réaliser la croissance prévue de 3,98 % en 2021 et de 4% pour la période 2021-2023, car l’accélération de l’inflation qui atteindra 4,5% en 2021 va faire baisser le pouvoir d’achat tout autant que la dévaluation du dinar qui a été décidée d’un taux de près de 5% annuellement.

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