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Le compte à rebours pour la convocation du corps électoral est enclenché

Pourquoi la présidentielle est nécessaire

C’est la première fois qu’un scrutin présidentiel se prépare dans pareil contexte où le contrôle et la sanction populaires sont immédiats.

Les deux lois ouvrant la voie à l’organisation d’une élection présidentielle votées, le processus électoral pourra très bientôt s’ébranler avec ce que cela suppose comme nouvelle dynamique, nouvelle polémique, mais également l’entame d’un débat que tous espèrent fécond sur la nature de la crise et les solutions préconisées, dans le cadre d’une situation politiquement et institutionnellement stabilisée. Il est clair, à ce propos, qu’après plusieurs mois de bouillonnement socio-politique et un large débat national qui a abouti à un constat qu’il n’est pas du tout souhaitable pour le pays d’en rester aux palabres inutiles et aux slogans irréalisables, pour les raisons que l’on devine aisément, l’option d’un retour rapide à la légalité constitutionnelle est le meilleur moyen d’éviter à la nation des dérives insoupçonnables.
Les polémiques qui peuvent émerger, à l’instant même où le président de l’Etat signera le décret portant convocation du corps électoral, seront certainement le fait de milieux dont le suffrage universel n’arrangerait pas les affaires. On aura droit à une infinie de «petites raisons», censées dissuader les électeurs. Il va de soi que cette «arme» sera utilisée à grande échelle et l’on verra «fleurir» plein de slogans et les réseaux sociaux sortiront le «pedigree» de tel ou tel autre membre de l’Autorité d’organisation des élections, on citera en exemple toute tentative violente d’interdire l’installation d’une antenne de l’autorité à l’échelle des wilayas et des communes. Bref, la guerre des «anti-présidentielle» sera féroce. Mais dans le même temps, elle sera stérile en matière d’apport en arguments démocratiques. En s’opposant systématiquement, on ne produit pas du débat, on l’étouffe.
Il n’y aura évidemment pas que les polémiques, puisque la dynamique qu’entraînera la convocation du corps électoral amènera les Algériens à bien visualiser leur avenir immédiat, mais aussi les perspectives, que chaque candidat s’emploiera à défendre, selon ses propres convictions idéologiques. Mais il sera entendu que tous «les avenirs possibles» qu’on proposera aux Algériens reposeront immanquablement sur une République debout avec des institutions qui fonctionnent et un chef de l’Etat censé incarner la volonté de tout le peuple.
Cette dynamique ouvrira aussi de nouveaux espaces de débats, loin des slogans insensés et des rêves chimériques. On parlera programmes, solutions à la crise économique, d’indépendance de la Justice, d’école, d’industrie, de tourisme. Les citoyens qui sont sortis en millions, le 22 février dernier, ont le droit constitutionnel d’être associés à ce genre de débat. Une élection présidentielle ouverte et transparente apportera cette formidable occasion de mettre à plat, non pas les institutions de la République et les immenses acquis démocratiques de la nation, mais les politiques de gestion, les stratégies mises en place, les points forts et les faiblesses de telle ou telle autre démarche de développement.
Les Algériens, qui ont réussi à mettre un terme aux ambitions d’un homme qui tenait à mourir président, ont certainement la maturité nécessaire pour débattre, des semaines durant, de leur avenir, à tout point de vue. Il revient aux candidats à la présidentielle de marquer les quelques mois qui vont suivre de leurs empreintes, de faire en sorte à ce que leurs programmes ne soient pas de simples slogans creux, mais de véritables chantiers pour redresser la situation du pays, au plan politique d’abord. Il est entendu que cet aspect prendra une importance particulière chez l’ensemble des candidats. Les Algériens débattront certainement, mais ils le feront sur pièce, avec des hommes et des femmes qui s’identifient. Ils jugeront du sérieux des uns et des autres, soupèseront leurs compétences et leur volonté d’aller au bout de leurs promesses.
Une campagne électorale dans les conditions que traversent l’Algérie est d’abord une lourde responsabilité pour les compétiteurs. Mais plus encore, c’est une occasion en or pour tout le monde d’aller, une bonne fois pour toutes, sur la bonne voie. Et pour cause, en 57 ans d’indépendance, c’est bien la première fois qu’un scrutin présidentiel se prépare dans pareil contexte où le contrôle et la sanction populaires sont immédiats. On peut toujours relativiser l’impact et chances de réussite de ce rendez-vous politique majeur, mais l’on n’a pas le droit d’en entraver le déroulement ou d’en chahuter les débats.

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