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Ils falsifiaient les notes des élèves recalés

Quatre proviseurs dans le collimateur

Les enquêteurs sont arrivés à déceler 36 dossiers d'étudiants inscrits à la faculté de droit.

Le mal de l'éducation se gangrène. Après les faux diplômes du baccalauréat, les fausses notes, le secteur de l'éducation vient, encore une fois, d'être ébranlé par un scabreux scandale et pas des moindres. Celui-ci porte le sceau du faux et usage de faux ou tout simplement de fausses notes délivrées aux élèves recalés. Les investigations opérées récemment par la direction de l'éducation de la wilaya d'Oran, sont, à plus d'un titre, révélatrices d'un mal profond qui secoue ce secteur, d'où le gel des fonctions de proviseur du lycée Merah-Abderrahmane, sis à Maraval. Dans le sillage d'une vaste enquête, quatre autres proviseurs sont cités. Les cinq mis en cause sont accusés d'avoir falsifié des bulletins de notes des élèves ayant raté leur année. Autrement dit, les élèves, bénéficiaires de notes falsifiées, ne sont pas éligibles à accéder au niveau supérieur, étant donné qu'ils ont doublé leur année. Cette affaire charrie dans son sillage des hommes d'affaires, des parents de ces élèves ayant bénéficié des largesses qui leur ont été accordées par ces directeurs faussaires. L'affaire des faux diplômes du baccalauréat, n'étant pas encore digérée, que voilà un autre scandale qui secoue le secteur de l'Education nationale.
Souvenons-nous-en. Dans ce scandale, beaucoup d'éléments ont garni ce dossier. Le principal accusé, employé à la direction de la wilaya d'Oran, a été arrêté par Interpol, en Espagne, suite au mandat d'arrêt international lancé contre lui par la justice algérienne. Comme suite logique à son arrestation, la justice algérienne a demandé son extradition de l'Espagne vers l'Algérie pour d'abord, complément d'enquête avant d'être jugé en compagnie de plusieurs dizaines d'autres individus ayant été cités dans l'affaire. Le mis en cause a été cadre à la direction de l'éducation d'Oran, il a joué un rôle de premier ordre dans la délivrance des diplômes de réussite à l'examen du baccalauréat aux candidats n'ayant pourtant pas obtenu les moyennes leur permettant d'accéder aux études universitaires. Ses démêlés avec la justice ont commencé au mois de mai 2012, lorsque son nom a été, à plusieurs reprises, cité par les 72 faux étudiants qui ont fait l'objet d'enquêtes par-devant le juge d'instruction près le tribunal d'Oran. Le mis en cause, se sachant à l'avance accablé, n'a rien alors trouvé de mieux que de prendre la fuite pour s'installer en terre ibérique, l'Espagne. L'affaire, dont l'enquête a été ouverte par la section de recherches relevant du groupement de la Gendarmerie nationale d'Oran, n'est pas un simple point de vue. Elle repose sur le trafic des diplômes du baccalauréat tandis que les personnes concernées sont des cadres hautement placés dans des institutions névralgiques comme l'université, la direction de l'éducation d'Oran et l'APC de Bir El Djir. Plusieurs dizaines de faux étudiants, inscrits dans plusieurs facultés, sont concernés. Des masques seraient-ils tombés? Des avocats et des médecins avec de faux diplômes! Contre toute attente, les investigations se sont poursuivies sur plusieurs facettes, la finalité a permis de tirer au clair cette affaire qui a fait tache d'huile. Dans ses premiers rounds, cette affaire a concerné la faculté de droit de l'université d'Oran. Le faux et usage de faux s'est, selon les éléments de l'enquête, généralisé. Les enquêteurs sont arrivés à déceler 36 dossiers d'étudiants inscrits à la faculté de droit. Dans ce lot, 29 étudiants ont opté pour le droit et sept autres ont été inscrits dans la filière des sciences politiques. Un deuxième lot, constitué de 35 autres dossiers d'étudiants, concerne la faculté des sciences économiques, commerciales et de gestion. L'enquête a concerné 50 personnes, dont l'adjoint du recteur de l'université d'Es Senia et les directeurs des facultés de droit et des sciences économiques. Plusieurs de ces derniers sont auditionnés pour faux et usage de faux, usurpation de fonction, contrefaçon des sceaux de l'état et trafic d'influence. Le parquet a, au cours de l'enquête, pris ses premières décisions en plaçant sous mandat de dépôt trois des mis en cause dont deux cadres de la direction de l'éducation de la wilaya.Cette mesure a été suivie du placement sous contrôle judiciaire d'un groupe composé de 41 individus, tous suspectés d'avoir une main directe dans l'affaire. Le scandale est à grande échelle.
Les enquêteurs ont abouti à des révélations fracassantes, de faux étudiants seraient devenus des médecins en exercice. D'autres auraient été recrutés par la Sonatrach pendant que d'autres auraient bénéficié de bourses leur permettant d'effectuer un cursus à l'étranger. La falsification des attestations du baccalauréat a commencé durant les années 2003 à 2004. Des fils de hautes personnalités, ceux d'hommes politiques, de médecins et d'avocats, d'enseignants universitaires et autres notables locaux, ont bénéficié de l'accès à l'université sous de fausses déclarations de réussite à l'examen du baccalauréat. 

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