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Tebboune, Changriha et Boukadoum reçoivent le général townsend

Que cherche l’Africom à Alger?

Cette visite intervient à quelques semaines d’un rendez-vous électoral important que s’apprête à organiser l’Algérie : le référendum sur la Constitution.

Du siège de la présidence de la République à El Mouradia, à celui de l'état-major de l'ANP à Aïn Naâdja, en passant par le plateau des Anassers où siège le ministère des Affaires étrangères, le commandant de l'Africom a fait le tour de la question avec les plus hautes autorités du pays. A eux seuls, ces trois rendez-vous résument le triple objectif recherché par l'Africom dans les futures relations qu'il envisage d'établir avec l'Algérie à l'ère de la nouvelle Constitution et des enjeux géostratégiques. Des objectifs politiques, militaires et diplomatiques. L'autre élément tout aussi important à relever est que cette visite intervient à quelques semaines d'un rendez-vous électoral important que s'apprête à organiser l'Algérie: le référendum sur la Constitution. Beaucoup d'encre a coulé sur certains articles de cette Loi fondamentale. Il s'agit plus précisément de l'article 31 de la mouture du projet de révision de la Constitution relatif à l'éventualité d'envoi de troupes de l'Armée nationale populaire (ANP) en dehors des frontières nationales.
Le premier rendez-vous, politique, il l'a eu avec le président Tebboune. Selon le communiqué de la Présidence, le général Stephen Townsend, chef du commandement des Etats-Unis pour l'Afrique (Africom), était accompagné de membres de l'ambassade américaine en Algérie.
«L'Algérie est un partenaire fiable et très fort, et si je suis ici c'est que nous sommes convaincus que l'Algérie peut jouer un rôle très important pour assurer la sécurité et la paix dans toute la région», a précisé le général Townsend. Qualifiant les relations de l'Africom avec l'Algérie de «bonnes», le général d'armée Stephen Townsend a émis le souhait de les «étendre à d'autres domaines», sans préciser lesquels. Le second rendez-vous, militaire, le responsable américain l'a eu avec le général de corps d'armée, Saïd Changriha, chef d'état-major de l'Armée nationale populaire (ANP). Selon le communiqué du ministère de la Défense nationale, plusieurs responsables militaires ont pris part à cette audience. «Outre le secrétaire général du ministère de la Défense nationale et les commandants de Forces et de la Gendarmerie nationale, des chefs de départements et des directeurs centraux du ministère de la Défense nationale et de l'état-major de l'ANP, ainsi que les membres de la délégation américaine», précise le communiqué du MDN. Enfin, la troisième et dernière réception, s'est déroulée avec le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum. Si le communiqué de la présidence de la République a été lapidaire, tel n'a pas été le cas de celui du ministère de la Défense nationale nous informant que les discussions ont porté sur «l'état de la coopération militaire entre les deux pays et ont échangé les analyses et les points de vue sur les questions d'intérêt commun». Plus explicite, le chef d'état-major, Saïd Changhriha, visiblement satisfait, a souhaité que cette «rencontre soit porteuse de nouvelles perspectives, sachant que mon pays et les Etats-Unis d'Amérique disposent d'un potentiel important pour renforcer leur partenariat à travers les différents mécanismes, fondés sur la transparence, la franchise et des intérêts partagés». En matière d'expertise et de capacités de lutte contre le terrorisme, le chef d'état-major a fièrement exhibé à son hôte les haut faits d'armes des militaires algériens: «L'Armée algérienne a vaincu seule le terrorisme et sans aucune aide étrangère, quelle qu'elle soit», a-t-il souligné. Ajoutant que «la nuisance terroriste dans mon pays a été réduite à sa plus simple expression et nous sommes déterminés à poursuivre la lutte jusqu'à son éradication totale.» À en croire le général américain, la visite a pour but de trouver des opportunités de coopération sécuritaire. Cependant, à examiner le contexte dans lequel intervient cette rencontre, il serait aisé de déduire que ce sont les enjeux géopolitiques et géostratégiques qui motivent cette visite. Surtout que l'armée algérienne sera, grâce à la nouvelle Constitution, capable d'agir en dehors de ses frontières pour assurer le maintien de la paix.

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