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Alors que l’interdiction de déplacements entre wilayas commence à être appliquée

Que feront les walis pour l’Aïd?

Le gouvernement a laissé la balle entre les mains des walis pour contrer l’épidémie. Ils devront prendre des décisions fermes pour éviter une dérive épidémique.

Dimanche dernier, la Gendarmerie nationale avait annoncé l'application de l'interdiction de circulation entre et vers les 29 wilayas toujours en confinement. Une annonce qui avait surpris beaucoup de monde du fait que la décision avait été prise, il y a plus de 15 jours, sans toutefois être réellement appliquée. Cette annonce sonnait comme un avertissement pour ceux qui avaient «déserté» leurs wilayas, afin de revenir au plus vite. Car, depuis hier, l'interdiction de déplacements entre wilayas a été appliquée dans toute sa rigueur, particulièrement en ce qui concerne la capitale. Les entrées et sorties vers et hors la wilaya d'Alger n'étaient permises que pour ceux qui disposent d'autorisations. Des embouteillages monstres se sont formés que ce soit au nord, sud, est ou ouest d'Alger. Même les routes secondaires que certains espéraient emprunter pour une éventuelle «harga» ont été bloquées par les services de sécurité. Selon certaines sources, il a été décidé d'«isoler» l'Algérois, afin d'éviter les habituels déplacements de l'Aïd. Il est de tradition pour beaucoup de familles de la capitale, d'aller célébrer cette fête religieuse à la campagne. Ce qui ne fera qu'aggraver cette pandémie avec un déplacement rapide du virus. Surtout qu'Alger est désormais l'épicentre du coronavirus en Algérie. Le déplacement de ses habitants vers d'autres wilayas risque de contaminer les autres régions plus ou moins épargnées. Selon les mêmes sources, tout sera verrouillé pendant au moins une semaine. Mais est-ce la seule décision qui sera prise pour éviter une catastrophe sanitaire durant les deux jours de l'Aïd? La balle est incontestablement dans le clan des walis. Ils devront enfin réagir pour proposer des solutions à même de permettre de freiner l'évolution du virus. La chefferie du gouvernement a insisté dans son communiqué, annonçant le prolongement du confinement, sur le maintien des prérogative données aux walis. «Après accord des autorités compétentes, ces derniers peuvent prendre toutes les mesures qu'exige la situation sanitaire de chaque wilaya, notamment l'instauration, la modification ou la modulation des horaires, de la mesure de confinement à domicile, partiel ou total, ciblé d'une ou de plusieurs communes, localités ou quartiers connaissant des foyers de contamination», précise le Premier ministère. Les walis sont donc mis devant leurs responsabilités. Ils devront prendre des décisions fermes pour éviter que la fête ne se transforme en cauchemar. Ils sont appelés à se réveiller et non pas prendre des micro-décisions qui ne seront appliquées que partiellement, comme c'est le cas de l'interdiction de la vente des moutons. Malgré les interdictions, ils ont continué à se vendre le plus normalement du monde. Des combats de béliers ont même été organisés dans certains quartiers populaires, notamment de l'Algérois. Les conséquences seront visibles dans les prochaines semaines. En attendant, il faudra freiner au maximum l'expansion du virus. Va-t-on assister à un confinement total durant les deux jours de l'Aïd el Adha? Allons-nous vers des confinements partiels, avec l'allongement des heures du couvre-feu comme cela a été le cas dans certaines wilayas? Cette application rigoureuse a montré des résultats probants dans les régions où elle a été adoptée. Les contaminations ont connu une forte baisse, revenant presque à la normale dans certaines wilayas de l'intérieur qui avaient connu des semaines très difficiles. Le grand dilemme réside, toutefois, dans la wilaya d'Alger. Comme l'a avoué, le wali lui-même, il est très difficile d'aller vers un confinement partiel vu la topographie du grand Alger. Il y a aussi le nombre important d'habitants et l'impact que cela aura sur l'économie de tout le pays. Mais que faire alors? Une chose est sûre, on ne peut pas rester comme cela avec plus de 100 cas confirmés par jour. Le wali d'Alger, qui est le seul à ne pas avoir pris de décisions concrètes, se doit de réagir rapidement.

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