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Accaparés par les commerçants, transformés en parkings...

Que sont devenus les trottoirs ?

Espaces dédiés prioritairement aux piétons, ils sont devenus la convoitise de prédateurs qui les détournent de leur vocation d’origine au nez et à la barbe des pouvoirs publics.

Impuissance, complicité, laissez-faire... Il doit y avoir un peu de tout cela pour expliquer ce phénomène. Encore un autre dirons-nous, qui est en train de défigurer l’espace urbanistique de nos villes, D’imposer de nouveaux comportements à nos concitoyens qui, nécessairement, ne sont pas faits pour leur rendre plus supportable un quotidien qui n’est déjà pas près de ressembler à un long fleuve tranquille.
Imaginons-nous des villes sans trottoirs. Est-ce concevable ? Bien entendu que non. Les nôtres comme toutes les villes du monde n’en manquent pas. Où est le problème dans ce cas-là. Eh bien, il réside tout simplement dans le fait qu’ils se réduisent en peau de chagrin jour après jour.
A tel point où lorsqu’on les emprunte, on est obligé de marcher, de circuler presque au milieu des rues et des ruelles au même titre que les véhicules. Comment en est-on arrivé à cette extrêmité ? A cette incongruité.
Une de plus ! Tout simplement parce que ces espaces dédiés prioritairement aux piétons sont devenus la convoitise de prédateurs qui les détournent de leur vocation d’origine au nez et à la barbe des pouvoirs publics apparemment pas assez sensibles à ce phénomène. Ils sont accaparés par les commerçants qui en font une extension pour vendre leurs produits, mieux, les exposer.
Des vêtements, des chaussures, des ustensiles de cuisine, du matériel électro-ménager, des produits alimentaires ornent les trottoirs et font partie presque naturellement du décor.
Transformés en parkings sauvages, ils deviennent des territoires conquis où opèrent et officient en toute impunité des bandes organisées. Des trottoirs entiers sont devenus des territoires «annexés» et «occupés». Des espaces publics censés pourtant être gérés par des APC...
La République est mise à mal sans que ses représentants, toutes catégories de sa hiérarchie confondues, ne réagissent. Des «maquereaux» qui prélèvent leur dîme quotidienne sous la menace de gourdins, et gare aux automobilistes récalcitrants qui refuseraient de s’acquitter de ce «droit» de stationnement !
Lorsque ce ne sont pas ces derniers qui participent, qui contribuent à ce méli-mélo, à ce désordre, à cette anarchie qui livre le piéton à jouer des pieds et des mains pour se frayer un passage.
Les pouvoirs publics sont-ils à ce point impuissants devant de tels phénomènes qui vont jusqu’à remettre en cause leur propre crédibilité et battre en brèche les fondements des institutions étatiques qui symbolisent la loi et dont la mission première est de faire régner l’ordre ?
Sur le terrain, c’est le contraire qui peut être constaté, quand il n’est pas tout simplement vécu. L’anarchie est omniprésente ! Pratiquement aucun bout de trottoir n’est épargné. Cela dérange qui ? Tout le monde et personne. A partir du moment où cela fonctionne même mal, ça passe.
On ferme les yeux. Cette conjoncture qui ressemble fort à un cercle vicieux est-elle sciemment entretenue ? Une réaction vigoureuse s’impose pour dissiper toute suspicion. L’extravagance a viré à la bravade de l’ordre public, elle a pris une ampleur telle que cela ne puisse perdurer, elle mine le quotidien des citoyens d’une part et jette le discrédit sur les responsables chargés de faire respecter la législation et le droit. A quand la fin du règne de l’impunité et de l’anarchie ? La balle est dans le camp des pouvoirs et de la force publique.
Tous les ingrédients qui font la part belle à l’anarchie qui règne en maître, sont réunis. Un problème de respect de l’ordre public sur lequel on ne peut fermer les yeux.

De Quoi j'me Mêle

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