{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Déprime,stress et ennui

Quel antidote pour le confinement?

En application des mesures de confinement, la wilaya de Tizi Ouzou était à l’arrêt complet, hier, et durant tout le week-end. Les rues, les quartiers, les places et les routes étaient désertes à l’exception de quelques personnes sorties par nécessité. L’application des mesures pour parer à la propagation du virus corona est scrupuleusement suivie par les citoyens qui suivent de très près l’information les concernant.
Au sujet de l’information justement, il convient de noter avec satisfaction l’implication totale des services concernés à savoir, la direction de la santé, le CHU Nédir Mohamed, la Radio et la presse locale. de l’avis même des populations, l’information précise et surtout instantanée donnée par ces organismes et médias a barré la route à l’intox et à la rumeur que tentent de propager certains via les réseaux sociaux.
A force de maturité des citoyens, même ces réseaux sociaux sont dominés par les messages de prévention et surtout les partages d’articles sur le sujet. En fait, le confinement appliqué strictement par les populations nous a donné à découvrir les centres d’intérêt des gens qui restent chez-eux. Pour un grand nombre, la télévision reste le moyen de distraction le plus prisée mais pas seulement. Une autre grande proportion recourt à la lecture. «Oui, c’est mon occupation préférée. J’aime beaucoup lire et là je trouve une très bonne occasion pour plonger dans les meilleurs livres que je possède» affirme Ali, enseignant dans un CEM à Tizi Ouzou. «Moi, je préfère lire les journaux et les revues. J’ai de grandes quantités de revues anciennes. J’aimais surtout lire les revues de bandes dessinées» ajoute un homme à la cinquantaine.
Même les femmes semblent trouver en cette période de confinement une occasion pour effectuer beaucoup de travaux à la maison. «Moi, j’ai trouvé une occasion pour aller dans ma maison de campagne. J’ai plein de travaux qui m’attendent. Et là, c’est vraiment l’opportunité ou jamais. Je vais faire le tri de tout ce dont je n’ai plus besoin et ne laisser que le nécessaire». Pour une autre femme, enseignante de métier, c’est le jardinage. «Dans ma maison de campagne, je serais seule dans mon jardin. Je vais planter tout ce que je veux. Je vais travailler mon jardin que j’ai presque abandonné à cause de l’emploi du temps chargé à l’école» explique-t-elle. Aussi, pour beaucoup de personnes, le confinement n’est pas du tout synonyme de stress. Bien au contraire, les occupations foisonnent. Il y en a même qui trouvent leur plaisir de rester à la maison à regarder la télévision. «Je me sens très bien. J’allume ma télé et je suis les informations sur plusieurs chaînes de télé. C’est un passe-temps admirable. On va rester à la maison le temps qu’il faut, pour peu que la propagation s’arrête.» «Moi, je refais complètement la décoration de ma maison. Je fais le travail moi-même. Je refais la faïence, la dalle de sol et même la peinture. Ça fait longtemps que je cherchais un peu de temps pour le faire» affirme Ali, père de famille à la soixantaine.
Enfin, notons que les occupations sont le meilleur moyen de passer cette période de confinement sans succomber au stress. Selon, docteur Zeggane, maître-assistant hospitalo-universitaire en psychiatrie au service du professeur Ziri, il faut maintenir un rythme de vie proche des jours ordinaires en matière de repas, d’activité sportive comme la corde, vélo, douche, sauna, favoriser la lecture, l’écriture, la relaxation et la méditation.
Il est très difficile de gérer une situation où se multiplient discours alarmistes… Dans un monde hyperconnecté, nous recevons chaque seconde des flots d’informations qui, souvent accentuent la peur et aggravent le stress. Coupure de contact avec le monde extérieur. Fermeture des lieux publics et mesures de confinement… La situation que vit actuellement l’Algérie comme la plupart des pays à travers le monde entier est inédite. Jamais dans l’histoire de l’humanité, autant de personnes, près de 1,5 milliard selon certaines estimations, n’ont été astreintes à un confinement.
C’est parce que la peur d’être malade ne suffisait pas. Il fallait donc des mesures plus radicales pour endiguer le virus et une grande partie des populations est confinée chez elle, car rappelons-le : c’est la meilleure chose que nous puissions faire pour réduire le nombre de cas et permettre aux professionnels de la santé de gérer au mieux cette pandémie ravageuse.
Mais il faut dire qu’il n’est pas facile de gérer les informations et la situation inédite auxquelles nous sommes confrontés aujourd’hui. Même si on tente de se raisonner, l’angoisse finit toujours par prendre le dessus.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré