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Qui est Aïmene Benabderrahmane

Ex-ministre des Finances, ancien gouverneur de la Banque d’Algérie, Aïmene Benabderrahmane, un technocrate qui a passé 30 ans dans le secteur financier, a la lourde mission de faire redémarrer la machine économique, atteinte d’une paralysie totale.

Le président Abdelmadjid Tebboune a dévoilé, hier, le nom de son Premier ministre. Il a choisi de nommer l'ancien ministre des Finances dans le gouvernement sortant, Aïmene Benabderrahmane, comme successeur à Abdelaziz Djerad et l'a chargé de former le gouvernement, dans les plus brefs délais.
Ancien gouverneur de la banque d'Algérie entre 2019 et 2020, Aïmene Benabderrahmane se voit entamer sa nouvelle fonction avec une fausse note fortuite. L'absence de sa biographie sur l'ensemble des sites officiels a été à l'origine d'un lapsus et le nouveau Premier ministre s'est vu attribuer celle de Abderrahmane Raouya, son prédécesseur au ministère des Finances. Un portefeuille qu'il a hérité en juin 2020 à la faveur d'un remaniement ministériel partiel opéré par le chef de l'Etat. Méconnu du grand public, le nouveau Premier ministre, qui a fait l'essentiel de sa carrière dans les finances publiques, possède un profil de technocrate. L'ex-grand argentier du pays, né le 30 août 1966 à Alger, est en fonction depuis 1991 dans le secteur financier. Il a entamé sa carrière au ministère des Finances au sein duquel il a été successivement inspecteur des finances au niveau de l'Inspection générale des finances (1991-2000), Inspecteur général des finances en 2004 et Inspecteur général des finances en chef en 2006. De décembre 2001 à mars 2010, Aïmene Benabderrahmane a occupé le poste de directeur adjoint du contrôle au sein de l'Inspection générale des finances. Il a, par la suite, été désigné comme chef de division censeur de la banque d'Algérie de 2010 à 2019, puis gouverneur de cette institution de novembre 2019 à juin 2020. Ce diplômé de l'Ecole nationale d'administration, option économie et finances, titulaire d'un magistère en sciences économiques et financières ainsi que de divers diplômes et certificats en management et audit, prépare actuellement un doctorat en sciences économiques. Le nom de Aïmene Benabderrahmane aux côtés de Sabri Boukadoum ou encore Abdelaziz Khellaf circulaient, depuis quelques jours déjà, sur les réseaux sociaux comme étant de probables successeurs d'Abdelaziz Djerad. Il y avait du vrai donc dans la rumeur et le choix du président Tebboune s'est finalement porté sur son ministre des Finances. Le chef de l'Etat qui finalisera la première phase de sa réforme politique en appelant, prochainement, à la tenue des élections locales, devra se pencher sur l'économie. Sa décision de nommer donc un financier à la tête du gouvernement répond à l'urgence de lancer les réformes dans ce secteur. Le gouvernement de Benabderrahmane se penchera quasi exclusivement sur les questions économiques et laisserait la chose politique à Abdelmadjid Tebboune. Il aura à se concentrer sur la grave crise financière qui secoue le pays en raison de la baisse drastique des réserves de change induite par la chute du prix du baril, mais devra aussi trouver le moyen de redémarrer la machine économique atteinte d'une paralysie totale qui touche l'ensemble des secteurs. La pandémie mondiale du coronavirus qui s'est greffée à une conjoncture déjà chaotique, complique encore davantage la tâche de Benabderrahmane.
Face au chômage endémique, une valeur du dinar en chute libre, un pouvoir d'achat effondré et des milliers d'entreprises en très grosses difficultés, le nouveau Premier ministre a besoin plus que du génie pour faire sortir le pays de l'ornière. Les défis sont immenses. Les attentes sont énormes. Aïmene Benabderrahmane sera-t-il l'homme de la situation?

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