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Conférence de Berlin sur la Libye

Qui veut écarter l’Algérie ?

Des sources diplomatiques très au fait du dossier libyen laissent entendre que les Américains ne seraient pas étrangers à cette décision unilatérale.

L’envoyé spécial de l’ONU, Ghassen Salamé, a beau tenter d’expliquer les objectifs «sincères» de la conférence de Berlin sur la crise libyenne à la fin de ce mois de novembre, il n’arrive pas à dissiper les doutes sur ce rendez-vous. Qui et pourquoi veut-on écarter de cette conférence un pays comme l’Algérie qui partage près de 1000 km de frontières avec la Libye ? Pourtant, l’Algérie a toujours prôné la nécessité d’une solution et s’est toujours refusé les ingérences étrangères. Des sources diplomatiques très au fait du dossier libyen laissent entendre que les Américains ne seraient pas étrangers à cette décision unilatérale. La raisons ? L’Oncle Sam estime, à tort, que l’Algérie n’est pas suffisamment engagée sur le terrain des opérations. Selon les mêmes sources, cette explication aurait été donnée par l’ambassadeur américain en Libye actuellement basé à Tunis, après avoir été approché par la partie algérienne voulant comprendre les raisons de cette exclusion.
Or, pour l’Algérie, la non-intervention de son armée en territoire étranger relève d’un sacro-saint principe : il n’est pas question que l’armée algérienne intervienne en dehors de son territoire. Qu’à cela ne tienne. L’Algérie n’est pas restée les bras croisés depuis. La machine diplomatique a été actionnée pour rallier un maximum de pays à sa cause, à savoir une participation à ce rendez-vous qui la concerne directement. C’est ce qui a été évoqué en marge du sommet Russie-Afrique qui s’est déroulé le 25 octobre dernier à Sotchi. On croit savoir que l’accord de principe a été donné pour que l’Algérie puisse prendre part à des rencontres élargies lors de la conférence de Berlin. Hier, c’est le ministre italien des Affaires étrangères, Luigi Di Maio, qui a rallié la « cause algérienne ». Luigi Di Maio s’est interrogé sur l’absence de l’Algérie au Congrès mondial sur la crise libyenne trouvant ce fait « inédit et étrange ». Il en veut pour preuve que l’Algérie est un pays voisin de la Libye avec qui il partage plus de 1000 km de frontières terrestres. Un argument suffisant à ses yeux pour que l’Algérie soit associée à toutes les décisions qui concernent la Libye. A l’instar de plusieurs autres diplomates européens, le chef de la diplomatie italienne, ne trouve pas d’explication à cette décision de l’Allemagne, organisatrice du congrès de ne pas convier l’Algérie. Il a rappelé que l’Algérie a apporté son soutien à la communauté internationale lors du congrès de Paris et celui de Palerme, concernant la question libyenne.
En déplacement il y a une semaine en Azerbaïdjan dans le cadre du Sommet des pays non-alignés, le chef de l’Etat Abdelkader Bensalah a évoqué cette question en dénonçant «les tentatives faites pour isoler la Libye de ses voisins» dans le cadre des initiatives internationales visant à résoudre le conflit dans le pays. Bensalah a appelé les parties libyennes « à privilégier les intérêts du pays », tout en rappelant que l’Algérie avait toujours cru aux pourparlers et au règlement pacifique de la crise libyenne et était attachée aux principes de base de l’ONU et du droit international.

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