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La Cour suprême ordonne le réexamen des deux affaires

Revoilà Khalifa et Sonatrach !

La justice reprend le dessus et le travail «inachevé» sera enfin terminé.

On efface tout et on recommence ? La Cour suprême vient d’ordonner le réexamen des dossiers Sonatrach et Khalifa, dans le cadre de la poursuite des enquêtes sur les affaires de corruption engagées par la justice depuis le déclenchement de la révolution pacifique du 22 février 2019. Un gros morceau ! Dans ces deux dossiers où des jugements définitifs ont déjà été rendus, beaucoup d’éléments n’avaient pas été pris en compte, des témoins qui avaient reconnu leur culpabilité n’avaient pas été inquiétés ou encore des révélations n’avaient connu aucune poursuite. La réouverture de ces deux dossiers s’avère donc nécessaire et permettra de juger les vrais coupables qui ont dilapidé les milliards de l’Algérie et non pas se suffire de simples lampistes. D’ailleurs, les procès n’avaient point convaincu ni la presse ni l’opinion publique. «Khalifa, un procès au goût… inachevé», ce titre prémonitoire est celui d’un article publié en 2008 où il est souligné qu’au bout de ce procès qui avait vu auditionner plus d’un millier de personnes durant trois années d’investigations il y a eu certes des inculpations, des acquittements, mais aussi beaucoup de zones d’ombre. La justice n’avait pas pu déterminer où étaient passés les 7 700 milliards de centimes volatilisés d’El Khalifa Bank ! A l’époque, le seul mérite de la justice était la mise à nu des défaillances et des complicités à tous les niveaux de l’Etat. Une toile d’araignée qui avait permis au jeune Abdelmoumene Khalifa, la trentaine à peine, de duper des centaines de milliers d’Algériens. La justice avait également permis au simple spectateur d’assister au procès de toutes les institutions de l’Etat : la Banque d’Algérie et ses différents services, le ministère des Finances dont le premier responsable de l’époque avait avoué son manque d’intelligence ou encore le Trésor public dont l’agent judiciaire avait comptabilisé la sortie de tous les fonds des entreprises publiques (des milliers de milliards des Opgi, de mutuelles et la Cnas) vers El Khalifa Bank sans lever le moindre doigt ou encore l’éclaboussement du monde sportif et celui de l’Ugta dont le premier responsable avait publiquement assumé un faux devant un tribunal criminel sans jamais être inquiété. Le procès avait également permis de connaître les noms de ces hauts cadres de l’Etat jamais inquiétés alors qu’ils avaient bénéficié des largesses de Abdelmoumene Khalifa (Master Card, véhicules ou autres). Le procès de Abdelmoumene Khalifa a laissé beaucoup de questions en suspens, mais c’est le cas aussi dans l’affaire Sonatrach. Jugée en 2016, dans cette affaire faut-il le rappeler, 19 personnes morales et physiques seulement avaient été inculpées. Mohamed Meziane, l’ex-P-DG de Sonatrach avait été condamné à 5 ans de prison avec sursis, son fils Réda avait écopé d’un emprisonnement ferme de 6 années. Les Meghlaoui, père (ex-P-DG du CPA) et fils avaient également été condamnés à de la prison ferme dans ce procès. Mais pas leur associé, convoqué juste comme témoin. A ce propos, l’avocat des Meghlaoui n’avait pas manqué d’affirmer que l’associé de ses clients avait gardé son statut de témoin en raison du fait qu’il est le fils d’un colonel du DRS ! Quen est-il de l’ex-ministre de l’Energie, Chakib Khelil ? Un mandat d’arrêt international avait été lancé contre lui, sa femme et ses enfants avant qu’il ne soit retiré pour vice de forme. L’ex- ministre de l’Energie a fini, trois ans après avoir pris la fuite aux Etats-Unis, par être réhabilité et reçu au salon d’honneur à l’aéroport d’Oran à son retour. Il n’a jamais été inquiété par la justice algérienne au moment où la justice italienne a reconnu son implication dans le versement de pots-de-vin d’une valeur de 197 millions d’euros par la société italienne Saïpem. Ce n’est que dernièrement, après le 22 février, qu’il vient d’être convoqué par la Cour suprême pour deux dossiers portant sur une infraction à la législation et à la réglementation des changes et des mouvements de capitaux de et vers l’étranger et la conclusion de deux contrats par la compagnie Sonatrach avec deux entreprises étrangères en infraction à la loi. Ainsi donc, la justice reprend le dessus et le travail «inachevé» sera enfin terminé.

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