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Béjaïa

Rien ne va plus

Les protestations sont quasi quotidiennes. Les autorités n'interviennent pas ou rarement. C'est le paradoxe que vit à répétition la région de Béjaïa.

Depuis le début de l'année en cours, la tension sociale n'a pas baissé d'un iota. Pratiquement, les mêmes pratiques sont reprises dans un élan revendicatif des citoyens en quête d'un cadre de vie meilleur. Même si leur manière de faire entendre leurs doléances est décriée par l'opinion, il reste que les autorités, tous types confondus, s'enferment encore dans un mutisme, qui en dit long sur les répercussions sociales.
Depuis le début du mois en cours, soit en une semaine, deux des plus importants axes routiers ont été bloqués par des manifestations, pas d'une journée mais de deux à quatre jours. Les deux dernières en date ont touché la RN 43 à Melbou, pendant cinq jours et la RN 26 à Sidi-Aich et le chemin de wilaya 22 reliant Semaoun à Amizour pendant deux jours consécutifs. Le chemin de fer, qui venait à peine de reprendre du service, n'a pas été épargné par ces fermetures à Semaoun et à Sidi-Aich.
Les revendications des citoyens frondeurs se sont articulées sur le logement, le transport, l'eau potable, le gaz de ville et les infrastructures sanitaires, bref un cadre de vie qui les incommode terriblement. Pendant ce temps, les autorités devant assurer la prise en charge, les revendications en question brillent par l'inaction. Loin de les accabler de léthargie, puisqu'elles, sont souvent sur le terrain, mais ne font pas une priorité de ces manifestations. C'est tout de même paradoxal.
Que l'on en juge! Alors que les protestataires persistent dans leurs démarches faisant des fermetures de routes le moyen le plus payant, les usagers continuent à être pénalisés. Des malades, des étudiants, des commerçants... payent au quotidien les conséquences de ces fermetures. L'image de Béjaïa se noircit au fil des jours.
À qui la faute? Les responsables à tous les niveaux, les élus sont désignés du doigt accusateur. D'abord, ils sont, qu'on le veuille ou pas, à l'origine de ces colères puis ils
observent de loin sans bouger le doigt, écouter les frondeurs et oeuvrer à dégager des solutions aux problèmes posés. Et le cas échéant, la loi doit être appliquée à tous les niveaux. Il est en effet inadmissible de voir des usagers passer la nuit dans leurs véhicules en raison de conflits dans lequel ils n'ont aucun tort.
À Béjaïa, la colère est présente partout. Au siège de la wilaya les rassemblements de protestations se succèdent. Pour demander le transport scolaire, les élèves du village Souk-El-Djemaâ ainsi que leurs parents ont protesté devant le siège de la wilaya. Le personnel de la polyclinique de Semaoun est en grève illimitée depuis dimanche dernier pour dénoncer «les mauvaises conditions d'exercice de leurs fonctions au sein de cet établissement sanitaire», selon la correspondance rédigée et adressée au premier responsable du secteur au niveau de la wilaya de Béjaïa. Les grévistes revendiquent une ambulance pour la clinique, la réparation de l'étanchéité, l'électricité, le chauffage, affectation des agents de sécurité...
Pendant ce temps, les responsables de la wilaya jugent plus urgent d'inspecter et d'engager des projets bien que cela ne soit pas la priorité du moment. C'est le cas de l'étude lancée pour la réhabilitation de la station thermale Assif El Hamam, du taux d'avancement des travaux de réalisation des 100 logements restants sur les 810 logements LPL implantés au niveau du pôle urbain à Amizour le projet 40+20 logements LPL à Taourirt-Ighil, et le projet des 50 logements LPL Adekar.
S'il est vrai que tous les projets de développement de la wilaya méritent un suivi régulier, il n'en demeure pas moins que les problèmes posés de manière musclée doivent être considérés comme prioritaire. C'est l'avis le plus partagé à Béjaïa où l'inquiétude est de plus en plus grandissante face à une économie locale qui bat de l'aile. Se mobiliser de manière plus accrue est l'impératif de l'heure.

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