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L’Opep et ses partenaires annonceront une baisse record demain

Riyadh et Moscou enterrent la hache de guerre

On se dirige probablement vers une réduction de la production d’au moins 10 millions de barils par jour à laquelle pourraient s’associer les Américains.

La guerre des prix que se sont livrée la Russie et l’Arabie saoudite va-t-elle connaître son épilogue ? On le saura demain. On principe c’est déjà acquis. Une réunion qui regroupera les pays membres de l’Opep et d’autres grands producteurs, dont la Russie, est prévue demain. Les Russes et les Saoudiens ne s’asseoiront pas autour d’une même table pour montrer que leur différend a été aplani. En raison du coronavirus, la réunion se tiendra par vidéoconférence. La hache de guerre semble, en tous les cas, enterrée. La Russie est prête à coopérer avec les Etats-Unis et l’Arabie saoudite sur la baisse de la production de pétrole avait déclaré, le 3 avril, le président russe. On se dirige probablement vers une réduction de la production d’au moins 10 millions de barils par jour à laquelle pourraient s’associer les Américains. « Nous sommes prêts à une entente avec nos partenaires dans le cadre du mécanisme » Opep+ «et sommes prêts à coopérer avec les Etats-Unis à ce sujet » a indiqué Vladimir Poutine, lors d’une réunion en visioconférence avec son ministre de l’Energie retranscrite sur le site du Kremlin. « Selon des estimations préliminaires, je pense qu’il est possible qu’il s’agisse d’une baisse (de la production de pétrole) d’environ 10 millions de barils par jour. Peut-être un peu moins, peut-être un peu plus », a ajouté le dirigeant russe. « Je pense qu’il est nécessaire d’unir les efforts pour équilibrer le marché et réduire la production de pétrole », a estimé Vladimir Poutine, tout en affirmant que la Russie était en contact étroit avec ses partenaires saoudiens. Ce qui n’était pas le cas il y a soixante-douze heures. La Russie avait démenti tout contact avec les autorités saoudiennes. « Non, il n’y a pas eu de (telle) conversation », a déclaré à l’agence Interfax le porte-parole de la Présidence russe, Dmitri Peskov, ajoutant que « non, pour le moment, aucun entretien n’était prévu » entre le président russe Vladimir Poutine et Mohammed ben Salmane. Cette réaction russe faisait écho à un tweet du président américain. « Je viens de parler à mon ami MBS (Mohammed ben Salmane, prince héritier d’Arabie saoudite), qui a parlé avec le président Poutine de Russie et je m’attends et j’espère qu’ils réduiront d’environ 10 millions de barils, et peut-être beaucoup plus… », avait écrit Donald Trump dans son message. L’Arabie saoudite avait aussitôt réagi en appelant à une réunion « urgente » de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et d’autres pays, dont la Russie, afin de parvenir à un « accord équitable qui rétablira l’équilibre des marchés pétroliers », a annoncé l’agence officielle saoudienne SPA. Les hostilités entre Saoudiens et Russes ont été ouvertes lorsque la Russie a refusé de répondre favorablement, lors d’un sommet qui s’est tenu le 6 mars à Vienne, en Autriche, à la proposition saoudienne de réduire la production de l’alliance Opep-non Opep au sein de laquelle ces deux poids lourds du marché pétrolier mondial jouent un rôle majeur. En guise de riposte, le Royaume wahhabite a décidé d’augmenter sa production à 12 millions de barils par jour et de brader son pétrole sur les marchés étrangers à des prix qui défient toute concurrence depuis au moins 20 ans, en offrant des remises inédites à l’Europe, à l’Extrême-Orient et aux États-Unis. La suite on la connaît. Les prix du pétrole, déjà terriblement affectés par la pandémie du coronavirus, ont carrément sombré pour se retrouver à leur niveau d’il y a près de 20 ans. Moscou et Riyadh en portent une responsabilité « historique ».
« Les citoyens du monde se souviendront que des grandes puissances qui avaient le pouvoir de stabiliser l’économie de nombreux pays dans une période de pandémie sans précédent ont décidé de ne pas l’exercer. L’histoire les jugera », a asséné le directeur exécutif de l’Agence internationale de l’énergie, Fatih Birol, dans un entretien au quotidien français, d’information économique et financière, Les Échos. L’Arabie saoudite et la Russie reviennent à de meilleurs sentiments. Mieux vaut tard que jamais !

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