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Hommage à Mohamed Brahimi

Sid Ahmed Ghozali : «Arrêtez le massacre de la Sonatrach»

Invité à la cérémonie organisée, hier au Cerist, en hommage à Mohamed Brahimi, le fondateur de Sonatrach,Sid Ahmed Ghozali, a saisi l’occasion pour parler de l’homme, mais aussi de la situation de la Compagnie nationale des hydrocarbures, Sonatrach. «J’ai un petit message à passer. Pour dire que cet homme qui a servi l’Algérie n’a pas fini de la servir même, s’il est à la retraite. Il sert d’exemple pour la génération actuelle et la génération future. Nous étions une petite poignée, tous convaincus de recouvrer notre souveraineté, mais on était souverain uniquement dans nos bureaux. Sur les champs pétroliers, nous étions étrangers. Pour moi, Mohamed Brahimi est un cas et pas le seul d’ailleurs, qui incarne une véritable expérience humaine extraordinaire, notamment après la nationalisation des hydrocarbures», affirme-t-il. L’ancien chef du gouvernement et ex-PDG de la Sonatrach estime que «cette célébration, qui est légitime, ne doit pas s’arrêter au passé. L’avenir de la Sonatrach, je le vois très mal parti, si on ne tire pas les leçons du passé. Mohamed Brahimi a servi le pays, mais il faudrait continuer à servir, même après sa mort».
Selon Sid Ahmed Ghozali, «l’empire colonial (je parle de l’empire pétrolier) ne nous pardonnera jamais la nationalisation des hydrocarbures. Nous devons être reconnaissants aux Mohamed Brahimi, au pluriel, pour ce qu’ils ont apporté à ce pays. Brahimi n’a pas été formé par la Sonatrach. Il s’est formé lui-même.» Au passage, l’ancien chef du gouvernement n’a pas manqué l’occasion de décocher quelques flèches à l’égard des responsables du pays. Il affirme dans ce sens que «l’Algérie n’a pas fait assez d’efforts pour protéger sa ressource humaine. Au temps de Boumediene, il y avait un seul P-DG durant 14 ans. Ces 20 dernières années nous avons eu droit à 10 P-DG qui se sont succédé à la tête de la Compagnie nationale des hydrocarbures. Pis encore, en l’espace de 8 mois seulement, on a vu quatre P-DG de la Sonatrach. Il faut arrêter le massacre».

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