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Il élève le principe du dialogue au rang de religion

Soufiane Djilali : l’opposant de toujours

Le dialogue est le maître-mot de tout son parcours politique depuis «l’ancien temps» du Parti du renouveau algérien.

Reçu avant-hier par le chef de l’Etat dans le cadre des consultations qu’il mène depuis quelques jours, le président de Jil Jadid a apporté sa pierre à l’édifice d’un dialogue qui se veut serein et constructif. Cette posture qui lui a valu des critiques acerbes de la part des milieux radicaux au sein du Mouvement populaire, ne semble pas le perturber outre mesure. L’homme qui dénonce une tentative de monopolisation du Hirak par un courant idéologique précis, revendique la constance de sa démarche politique, qui prend ses racines bien avant le 22 février 2019. Initiateur du collectif Mouatana qui a publiquement dénoncé le 5e mandat de l’ancien président de la République. Il avait rejoint, cinq ans auparavant, le collectif Barakat qui tentait, en 2014 déjà, d’attirer l’attention des Algériens sur le risque de confiscation de la fonction présidentielle par un clan au pouvoir. Avant et après l’expérience Barakat, Soufiane Djillali et Jil Jadid n’ont manqué aucune initiative de l’opposition. Les rencontres de Zéralda 1 et 2, les autres tentatives de fédérer la scène partisane pour apporter un élément novateur dans le discours et la démarche de l’opposition ont toujours mobilisé l’homme qui, sans complexe et jaloux de son indépendance, réagit à la réalité du moment, sans tenir compte du qu’en dira-t-on. Il a ainsi répondu présent à toutes les sollicitations du pouvoir pour ouvrir un dialogue à tel ou tel autre moment de la vie politique nationale.
Le dialogue est d’ailleurs le maître-mot de tout son parcours politique depuis «l’ancien temps» du Parti du renouveau algérien (PRA), dont il était secrétaire général, sous la présidence de Noureddine Boukrouh. Membre du Conseil national de transition (CNT), Soufiane Djilali donnait déjà le ton à ce que sera sa vie politique. Un adepte invétéré du dialogue. Il le dit d’ailleurs : «Accepter de dialoguer ne veut pas forcément dire être d’accord avec l’interlocuteur.» C’est certainement avec cet état d’esprit qu’il a reçu la délégation de l’Instance nationale de médiation et de dialogue, conduite par Karim Younès. Il fut l’un des chefs de partis à répondre positivement à la demande de l’Instance de Karim Younès et le payer «cash» sur le terrain du Hirak. Cela ne l’a pas empêché de refuser de cautionner les conclusions dudit dialogue et le processus électoral qui s’en est suivi. Absent avec son parti à la présidentielle du 12 décembre dernier, Soufiane Djillali accepte de rencontrer le président de la République pour lui faire part de ses observations et propositions pour une sortie de crise. L’opposant de toujours est donc un fervent partisan du dialogue et semble vouloir le demeurer coûte que coûte. Son autre qualité est l’écoute. Au sortir de l’entretien qu’il a eu avec le chef de l’Etat, il a parfaitement reproduit la teneur des discussions et l’a communiquée à l’opinion. Intellectuel et homme politique, Soufiane Djilali est doté d’un sens inné de la communication et, en ce sens, il fait avancer le débat sur les intentions du président de la République. Cela ne fait pas de lui un naïf, puisqu’il dit toujours attendre la concrétisation des promesses.

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