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Lors de son procès en appel

Tabbou condamné à un an ferme

Karim Tabbou l’une des figures principales du Hirak, ne quittera pas la prison de Koléa où il a été mis en isolement, demain, mais dans six mois. Il a été condamné, hier, à l’issue de son procès en appel qui s’est déroulé au niveau de la cour d’Alger à un an de prison ferme. Le jugement a été prononcé en l’absence de Karim Tabbou, victime d’un malaise. La demande de report de ce dossier a été rejeté par le président de l’audience. Ce procès a été programmé à la dernière minute, alors que toutes les audiences pénales ont été suspendues par la chancellerie en raison de la pandémie du coronavirus.
Les avocats de la défense n’ont pas été informés de l’enrôlement du procès. Selon un de ses avocats, Abdelghani Badi, Tabbou a eu un
malaise, après le refus du juge de reporter le procès. Suite à quoi il a été acheminé vers l’infirmerie. Malgré cela, le procès s’est poursuivi presque par contumace.» Les avocats de la défense comptent poursuivre la cour d’Alger. Mustapha Bouchachi, une autre figure du mouvement a déclaré à TSA : «Je dis qu’il y a un grave dérapage ; la justice algérienne n’a jamais agi de la sorte depuis l’indépendance. Nous n’allons pas nous taire, nous allons expliquer dans les prochains jours tous les tenants et aboutissants de cette affaire.»
Pour Zoubida Assoul : «C’est un grave scandale. Le citoyen Karim Tabbou a été privé de son droit à la défense et à un procès équitable». Son frère, Djaâfar, déplore le fait que ses avocats n’ont pas pu accéder à l’infirmerie de la cour pour s’enquérir de son état de santé.
Par ailleurs, le procès en appel du militant Karim Tabbou a été programmé pour ce mardi 24 mars à la cour d’Alger (Ruisseau), sans la notification du collectif de défense, a annoncé le comité national pour la libération des détenus (Cnld).
L’avocate et députée Fetta Sadat a souligné qu’il s’agit de l’appel de sa deuxième affaire introduit par le tribunal de Sidi M’hamed après la condamnation de Tabbou à une année de prison, dont six mois ferme le 11 mars dernier.
Sans cet appel, le militant devait quitter la prison de Koléa demain. Le 11 mars dernier, le tribunal de Sidi M’hamed a condamné Karim Tabbou à une année de prison dont six mois ferme et six mois avec sursis. Lundi dernier, le tribunal de Koléa a renvoyé la date du second procès de Karim Tabbou au 6 avril prochain..

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