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Ils seront grâciés par le président selon Soufiane Djilali

Tabbou et Benlarbi libérés?

Le Président «a accepté d'agir dans le cadre strict de ses prérogatives constitutionnelles et légales et comme gage de son intention de favoriser l'apaisement et le dialogue national.

Grand coup médiatique pour Soufiane Djilali dont le nom est sur toutes les lèvres, depuis son annonce, hier, de la libération prochaine de deux figures du Hirak: Karim Tabbou et Samir Benlarbi. «Le président Abdelmadjid Tebboune m'a assuré qu'il userait de ses prérogatives constitutionnelles pour que Karim Tabbou et Samir Benlarbi retrouvent leur liberté», a affirmé Soufiane Djilali, reçu à sa demande, le 27 mai dernier, par le chef de l'Etat. Cet engagement solennel du président Tebboune a été communiqué, hier, au chef du parti Jil Jadid à la suite de l'appel public à la libération des détenus d'opinion qu'il a formulé le 14 mai dernier. Soufiane Djilali avait introduit une demande d'audience auprès du chef de l'Etat qui lui a été accordée mercredi dernier. Cette rencontre n'avait pas été rendue publique car, comme l'affirme le parti «Jil Jadid avait refusé, dans un premier temps de communiquer sur cette démarche, voulant la garder dans la discrétion totale par respect pour les détenus et pour éviter toute interprétation tendancieuse et politicienne». Mais «la conjoncture politique lui impose, aujourd'hui, de la rendre publique pour éclairer l'opinion nationale sur la stricte vérité». De quoi s'agit-il exactement? Selon les explications données, hier, par le chargé de la communication, Habib Brahmia, Soufiane Djilali a fait l'objet d'«attaques» sur les réseaux sociaux, surtout après que des YouTubeurs ont révélé son audience avec le chef de l'Etat. Le parti a donc décidé de donner des éclaircissements à l'opinion publique, notamment après avoir reçu la réponse positive du président sur la requête introduite par le chef du parti. Jil Jadid dit être «heureux de cet engagement solennel du président de la République et attend avec impatience que Karim Tabbou et Samir Benlarbi retrouvent enfin la chaleur de leurs familles et qu'ils puissent combler d'affection, en toute quiétude, leurs proches et leurs enfants. Mais, selon Habib Brahmia, le parti n'a pas d'information sur la manière d'oeuvrer du président qui a accepté «d'agir dans le cadre strict de ses prérogatives constitutionnelles et légales, et comme gage de son intention de favoriser l'apaisement et le dialogue national, pour que Karim Tabbou et Samir Benlarbi retrouvent leur liberté au plus vite, au terme de la procédure présidentielle officielle». Il est bien connu que le chef de l'Etat bénéficie d'un droit de grâce. Celui-ci ne concerne en principe que les détenus définitivement condamnés, ce qui est le cas de Karim Tabbou, qui purge une peine d'un an de prison ferme pour «atteinte à l'intégrité du territoire national». Dans son second procès, programmé pour le 29 juin prochain, Karim Tabbou n'est pas sous mandat de dépôt, mais sous contrôle judiciaire. Autrement dit, si le président Tebboune décide de le grâcier, il pourra alors quitter la prison. En revanche, Samir Benlarbi, transféré lundi vers la prison de Koléa, a été placé en détention provisoire le 7 mars dernier pour «incitation à attroupement non armé et atteinte à l'unité nationale» et cela un mois seulement après son acquittement dans une affaire similaire. Si la manière avec laquelle le chef de l'Etat va oeuvrer pour libérer les deux figures du Hirak n'est pas connue, il reste cependant que leur libération sera perçue comme un réel gage de son intention de favoriser l'apaisement et le dialogue national. Libérer Tabbou et Benlarbi sera peut-être le début d'une série de remises en liberté des détenus arrêtés dans le cadre des manifestations populaires ou pour leurs déclarations publiques ou encore leurs posts sur les réseaux sociaux. C'est là, une des principales revendications du Mouvement populaire et de la classe politique dont la concrétisation constituera, à coup sûr, un signe positif qui pourrait participer à la mise en place des mesures de confiance et d'apaisement, sans lesquelles aucune sortie de crise ne peut être valablement envisagée. Le président semble donc aller dans le sens de l'apaisement, ce qui sera favorable à la tenue d'un débat très fécond sur la révision de la Constitution.

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