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Il mène des consultations tous azimuts pour un large consensus

Tebboune fait bouger les lignes

Le président de la République est en train de réussir l’exploit de réunir les Algériens sans exclusive.

Le dialogue sans exclusive, que l’ensemble des acteurs politiques appelle de ses vœux, est en passe de devenir une réalité palpable. Ainsi, après avoir pris langue avec deux importantes personnalités du champ politique national, Ahmed Taleb Ibrahimi et Mouloud Hamrouche, le président de la République a reçu, hier, dans l’après-midi, Karim Younès, ancien président du Panel de dialogue qui a rendu possible le processus électoral. L’homme qui a pris sur lui d’engager un dialogue, à l’époque où il était même très difficile de l’imaginer, a réussi avec un groupe de compétences à dénouer une situation très dangereuse et parvenu à la confection des deux lois qui ont permis l’organisation de l’élection présidentielle du 12 décembre dernier.
Karim Younès a subi des attaques frontales de la part de franges radicales au sein du Hirak, mais également d’officines intéressées par l’échec de tout retour rapide à la légalité constitutionnelle. Parce qu’il a conduit un dialogue dans des conditions, pour le moins, difficiles, Karim Younès sera certainement d’un apport intéressant pour le chef de l’Etat. L’expérience accumulée par l’ancien président de l’APN aura été fructueuse, mais mériterait certainement d’être consolidée. Et c’est ce dont il a été question lors du tête-à-tête où Karim Younès a donné son «opinion sur les pistes à défricher pour éclairer la voie de l’avenir pour notre pays en quête d’une République nouvelle», souligne-t-il dans un communiqué transmis à notre rédaction. Il faut dire, qu’en la matière, l’homme parle en connaissance de cause, lui qui a reçu des dizaines de représentants de partis et d’associations de la société civile.
Partant de son expérience récente, mais également de son expertise dans le domaine politique, il a souscrit à l’idée qu’une «totale reconfiguration» de la Constitution, «permettra de concevoir l’architecture de la République nouvelle, et répondre ainsi aux revendications légitimes de notre peuple». Dans son communiqué qui rapporte les propos qu’il a tenus au président de la République, Karim Younès défend le principe de «consulter, écouter et réunir tous les acteurs de la vie civile, avant de soumettre leurs propositions et suggestions aux experts chargés de l’élaboration finale du projet de loi constitutionnelle». Il dira à ce propos que pareille démarche «me paraît une approche juste et sage, et je dirai à ce propos que le président de la République ouvre bien la voie du renouveau, en y associant l’expertise de la société civile et politique». Une petite divergence avec l’approche préconisée par le chef de l’Etat qui a confié le projet de révision de la Loi fondamentale à des experts, sans larges consultations au préalable. Il reste que la rencontre avec des personnalités de l’envergure de Karim Younès, Ahmed Taleb Ibrahimi et Mouloud Hamrouche, constitue en soi un niveau de consultations assez probant. L’ancien président de l’Apn considère à ce propos que «le recueil de suggestions relatives aux objectifs politiques à définir dans la nouvelle Constitution, permettra aux experts d’élaborer un projet de texte qui regroupera l’essentiel des revendications liées au système de gouvernance du pays, rompant définitivement avec les bricolages et replâtrages d’antan».
Lors de l’entrevue, Karim Younès affirme avoir décelé «une réelle sincérité et une ferme volonté» de la part du président «d’engager le pays sur le chemin de la modernité, par la mise en place de profondes réformes répondant aux aspirations de notre valeureux peuple». Il va de soi que les mesures d’apaisement demandées par l’ensemble des acteurs politiques ont également été formulées par Karim Younès, à l’instar des autres personnalités reçues et du président de Jil Jadid. Reçu dans la matinée d’hier, Djilali Soufiane qui a boycotté la présidentielle, mais affiché sa disponibilité au dialogue, en réponse à l’appel du président de la République, a apporté sa pierre à la consultation et certainement évoqué la révision constitutionnelle et émis, comme ceux qui l’ont précédé, ses réserves. Il reste que sa rencontre avec le chef de l’Etat confirme l’enclenchement d’une nouvelle dynamique politique, en passe d’atteindre sa vitesse de croisière. Il sera désormais très difficile pour n’importe quel acteur politique de minimiser le nouveau processus qui prend forme et qui deviendra, sous peu, une dominante de la scène nationale. Le président de la République est en train de réussir l’exploit de réunir les Algériens sans exclusive autour d’un dessein commun, celui de la nouvelle République. Il est entendu que toutes les réserves et les remarques seront notées et il y a de fortes chances à ce qu’il n’y ait pas beaucoup de voix discordantes par rapport à la mouture finale de la prochaine Constitution.

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