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Il veut criminaliser le racisme et les discours haineux

Tebboune fixe des lignes rouges

Le chef de l’Etat a chargé son Premier ministre d’élaborer un projet de loi criminalisant toutes formes de racisme, de régionalisme et de discours de la haine dans le pays. Est-ce la fin de l’impunité ?

Entre la liberté d’expression et les discours haineux, il y a une petite frontière qui est très souvent franchie en Algérie !
En effet, après une série de graves dérapages, notamment sur les réseaux sociaux, le nouveau président de la République dit stop ! Abdelmadjid Tebboune a décidé de criminaliser le racisme et les discours haineux. Il a, dans ce sens, instruit le Premier ministre, Abdelaziz Djerad d’élaborer un projet de loi criminalisant toutes formes de racisme, de régionalisme et de discours de la haine dans le pays. «Cette mesure intervient après avoir constaté une recrudescence du discours de la haine et de l’incitation à la fitna (discorde), notamment à travers les réseaux sociaux », a expliqué, hier, un communiqué de la présidence de la République. «Cela intervient aussi dans le but «de faire face à ceux qui exploitent la liberté et le caractère pacifique du Hirak (Mouvement populaire) pour brandir des slogans portant atteinte à la cohésion nationale», ajoute la même source. « Tout un chacun est appelé à se conformer à la Constitution et aux lois de la République, notamment le respect des constantes de la Nation et ses valeurs, les principales composantes de l’identité et de l’unité nationales ainsi que les symboles de l’Etat et du peuple», a conclu le communiqué.
Le chef de l’Etat veut donc baliser la liberté d’expression afin qu’elle ne se transforme pas en tribune de la haine. C’est bien, mais à condition que ce ne soit pas à géométrie variable et que la loi s’applique de manière objective sur des personnes au discours haineux. Car, il faut dire que certains hurluberlus se sont « distingués » ces derniers mois par des discours d’une autre époque, tentant de semer la zizanie et la division entre le peuple algérien. Cela sans qu’ils soient inquiétés. Abdelmadjid Tebboune, qui veut ouvrir une nouvelle page, se doit donc de mettre fin à ces pratiques qui touchent directement à l’unité nationale.
Le ménage doit, effectivement, commencer par les réseaux sociaux qui se sont transformés en une tribune pour ces promoteurs de la fitna. C’est la porte ouverte à tous les dérapages et pas que chez nous. Comme le définit si bien l’universitaire, érudit et écrivain italien, Umberto Eco. «Les réseaux sociaux ont donné le droit de parole à des légions d’imbéciles qui, avant, ne parlaient qu’au bar, après un verre de vin et ne causaient aucun tort à la collectivité. On les faisait taire tout de suite alors qu’aujourd’hui ils ont le même droit de parole qu’un prix Nobel. C’est l’invasion des imbéciles», a résumé cet essayiste.
L’Algérie et ses 22 millions d’utilisateurs de Facebook est plus que jamais menacée par cette invasion de la stupidité aux conséquences des plus que dramatiques. On le constate tous les jours avec des commentaires et publications haineux dont les auteurs ne se privent pas d’utiliser les «fake news» pour argumenter leurs dires. Ils se cachent derrière leurs claviers pour déverser leur venin, laissant les Algériens s’affronter à coups d’insultes et de menaces. Des guerres virtuelles qui risquent très rapidement de se déporter vers le réel. Il est donc temps de mettre fin à l’impunité.

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