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Après le report de la rentrée scolaire À une date ultérieure

Total désarroi des parents

Les élèves sont les principaux acteurs de la réussite ou de l’échec de la prochaine rentrée. Ils ont besoin d’un cap, d’une date.

Le ministre de l'Education nationale a acté, ce jeudi, le report de la rentrée scolaire. L'arrêté qui fait état de cette décision vient confirmer ce que tout le monde savait déjà depuis plus d'un mois. L'ensemble de la communauté nationale était déjà au courant de ce report de la rentrée des classes. En d'autres termes, le ministre n'a rien appris aux Algériens, d'autant plus d'ailleurs, qu'à ce jour aucune autre date n'a été fixée. Même si, comme le souligne l'arrêté, le dernier mot revient au résultat d'un conciliabule entre l'autorité politique et le Conseil scientifique chargé du suivi de l'évolution de la pandémie, il n'en reste pas moins que la demande d'information régulière et précise sur ce dossier spécifiquement, devrait être une obligation pour les pouvoirs publics.
Le fait est qu'une écrasante majorité de la population, entre élèves, enseignants et parentes d'élèves, est directement concernée par la rentrée scolaire, dont on ne sait pas quand ni comment elle aura lieu. L'attente sans fin est de nature à provoquer un stress à toute la famille de l'éducation et pourrait, le cas échéant, nourrir une sorte d'angoisse collective. Cela pour dire que si tout le monde salue la parfaite gestion de la pandémie par l'Etat et les excellents résultats obtenus sur le terrain, ils sont également nom-breux à se demander où est la part de l'objectivité face à une attitude du tout-sanitaire. Le questionnement n'est effectivement pas censé être posé en ces termes, puisqu'il existe un large consensus sur la nécessité de préserver la vie des Algériens, mais il n'en demeure pas moins que la priorisation absolue du fait sanitaire peut être, elle-même, anxiogène et l'empressement des enfants d'en finir avec les vacances qui ont trop duré, peut parfaitement expliquer une certaine gêne sociale devant le mutisme des autorités sur la question de la rentrée scolaire.
Le ministère de l'Education nationale qui pilotera cette délicate rentrée des classes pêche, quelque peu, par une communication trop tournée vers les syndicats du secteur, tant il est vrai que cette attitude est la bonne, au sens où elle économise des crises potentielles, elle devrait aussi être complétée par un travail en direction de l'opinion publique nationale. Il est clair, en effet, que les syndicats d'enseignants et les associations de parents d'élèves ne sont pas les seuls acteurs de la donne éducative. Il y a aussi et surtout les élèves eux-mêmes qui demeurent les principaux acteurs de la réussite ou de l'échec de la prochaine rentrée.
Ces derniers ont besoin de savoir où ils en sont et connaître les intentions de la tutelle et plus encore de l'Etat. Il ne suffit plus de dire: «Tant que la pandémie est là, nous ne ferons rien», mais d'insister sur les attitudes à avoir pour garantir une bonne rentrée scolaire. Mais peut-on objectivement tenir pareil discours, sans annoncer des échéances, même un peu éloignées? La réponse est évidemment non. Les élèves et leurs parents ont besoin d'être fixés sur une date précise, quitte à la reporter en cas de sérieux rebond des contaminations. Il suffit d'expliquer la situation aux Algériens et ces derniers sauront prendre la bonne attitude.
La société a su surmonter plusieurs mois de confinement partiel, se comporte assez bien ces derniers temps et le résultat tient dans le nombre de contaminations quotidiennes. Elle saura dialoguer avec les pouvoirs publics et réagir positivement. Mais encore faut-il, l'associer d'une manière ou d'aune autre au processus de prise de décision, en l'informant correctement sur les enjeux, mais aussi de fixer un cap, une date...

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