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Oran

Toujours aussi déterminés

Hautement politique a été leur marche d’hier. Les futurs cadres de la nation ne trébuchent pas dans leur démarche hebdomadaire. En sortant dans la rue malgré la forte chaleur et le fort taux d’humidité, ils continuent à marcher revendiquant la satisfaction principale du Mouvement populaire, le départ des représentants du système et passer au changement tant requis depuis le 22 février. Pour plus d’un étudiant, une telle revendication est «scellée et non négociable. Elle est à satisfaire inconditionnellement», d’où d’ailleurs leur rejet de toutes les formes d’offres quant au dialogue tout en descendant en flammes les membres du panel du dialogue guidé par l’ex-président de l’APN, Karim Younès. Et ce n’est pas tout. Ces étudiants sont allés jusqu’à se réjouir du niet catégorique «infligé » par plusieurs personnalités ayant décliné l’invitation leur ayant été adressée quant à rejoindre les gars de Karim Younès, Smaïl Lalmas et la constitutionnaliste Fatiha Benabou. Pour ces étudiants, leur marche de mardi est un simple exercice de démonstration de force servant de préparatifs pour le sempiternel vendredi. Les personnalités ayant refusé le ralliement du groupe de Karim Younès ne sont pas dans le mauvais chemin en agissant de telle sorte, récuser les clameurs de ce qu’est désormais baptisé au nom de «négociateurs» autoproclamés n’ayant aucun soubassement ni approbation populaire. Délicate est donc la situation qui risque de se corser davantage dans l’éventuel cas d’obstruction des voies menant vers le dénouement de la crise politique. «Rien n’est impossible chez cet Algérien sorti dans la rue pour réparer ce qui a été amoché des années durant, marquées par la gestion chaotique des affaires de la nation », dira, d’un ton optimiste, un étudiant. La route qui mène vers le dialogue est truffée de coups bas et jonchée de peaux de bananes. Que faire dans ce cas de figure ? D’autant plus que la situation devient de plus en plus déconcertante ? Les étudiants, eux, semblent détenir une part de raison en abordant, timidement, le dialogue à déclencher avec les vrais détenteurs du pouvoir et non pas avec ces scrutateurs des situations, se présentant comme spectateurs de la volonté populaire, la spoliant tout en bafouant la revendication posée, sans cession ni concession ni encore moins de compromission, depuis les premières marches ayant ciblé en premier lieu le «déboulonnement » de Bouteflika avant de lancer un autre chantier portant sur « la chasse aux sorcières» en défaisant, de bout en bout, le plan machiavélique Bouteflikien. Ceux-là se placent «insidieusement et au grand dam des partisans du changement», en tant que plaintifs en gémissant pour se faire passer pour des «porteurs» de solutions à une crise qu’ils ont, paradoxalement, créée eux-même et de leur propre gré. «Il faut qu’ils partent d’abord, de Bensalah jusqu’au maire d’Oran. Puis, on verra», dira un étudiant. D’ailleurs, les manifestants n’ont, dans leur marche, pas omis au passage d’observer une halte devant le cabinet municipal pour revendiquer « le départ du maire». Cette revendication constitue le premier leitmotiv posé par les marcheurs sans toutefois omettre au passage d’évoquer la prise en charge, par les véritables détenteurs du pouvoir, de toutes les questions liées aux incidences nées des suites de la multiplication des actions de rue. Il s’ agit là de la «libération des détenus d’opinion, l’ouverture du champ politique et de la libre expression, mais surtout de l’ouverture de la capitale aux marcheurs de vendredi ainsi que l’arrêt des poursuites judiciaires contre eux.

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