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Salah Lebdioui, nouvel ambassadeur d'Algérie en France

Un diplomate chevronné à Paris

Le poste est stratégique et la mission est lourde pour le nouvel ambassadeur.

Quarante-trois ans de riche carrière diplomatique, sorbonnard et enseignant à l’Ecole nationale d’aministrration d’Alger, le nouvel ambassadeur d’Algérie en France n’est pas un novice dans l’univers des relations internationales. Avec un CV aussi épais qu’un cahier d’écolier, Salah Lebdioui est un ambassadeur chevronné comme dit dans le jargon diplomatique. Paris a donné, avant-hier, son agrément à la nomination de Salah Lebdioui, en qualité d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de l’Algérie auprès de la République française. Poste stratégique, la tâche ne sera pas facile pour le nouvel ambassadeur. Il s’agit pour lui de consolider les bases des relations qui ont toujours évolué de façon sinusoïdale. La passion qui anime les rapports entre Alger et Paris n’a pas d’égale à travers le monde. C’est parce qu’il y a en partage une histoire commune, une culture, une langue, une proximité géographique et le tout est scellé par des liens humains exceptionnels, près de six millions de Franco-Algériens. En plus des aspects strictement politiques, Lebdioui aura à s’affairer au chantier de la diplomatie économique qu’on a tendance à négliger dans les relations entre Alger et Paris. Comment ne pas évoquer les atouts majeurs dont dispose l’Algérie et qui donnent foi en sa capacité à attirer de nouveaux investissements et à devenir un pôle de développement pour l’ensemble de la région méditerranéenne. L’optimisme n’est pas exagéré quand on avance le fait que le contexte est particulièrement favorable au développement de projets économiques. Il l’est parce que les « atomes politiques» entre nos deux pays sont toujours connectés. A voir certains projets réalisés avec succès on comprend qu’il y a réellement des capacités d’innovation dans les rapports. A ce titre l’exemple du tramway et du métro d’Alger, pour ne citer que ceux-là, les deux pays ont su dépasser les difficultés qu’on pensait insurmontables. De tels projets sont essentiels pour que les opinions publiques participent à la dynamique économique amorcée. M. Lebdioui, rompu aux relations internationales et qui, de plus, n’est pas dépaysé à Paris où il avait fait ses premières classes en tant qu’attaché culturel près l’ambassade d’Algérie durant la période 1978-1982 avant d’occuper le poste de premier secrétaire près l’ambassade d’Algérie à Paris jusqu’à 1985. Suit alors un long périple professionnel qui l’a conduit aux quatre coins du monde allant de Genève, La Haye à l’Asie et Océanie pour occuper enfin le poste d’ambassadeur dans trois pays d’Europe de l’Est: Lettonie, Lituanie et Pologne. Salah Lebdioui remplace à ce poste Abdelkader Mesdoua, qui a dirigé la mission diplomatique algérienne en France durant plus de deux ans.

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