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Bellara sera totalement opérationnel fin novembre 2019

Un fleuron de l’industrie algérienne

Complexe sidérurgique implanté dans la wilaya de Jijel, il est considéré comme l’un des plus grands d’Afrique.

Tout arrive pour celui qui sait attendre. Annoncée à maintes reprises, la réception totale du complexe de Bellara est finalement prévue dans 3 mois. «Le complexe sidérurgique de Bellara (Jijel), fruit du partenariat entre l’Algérie et le Qatar, devrait être pleinement opérationnel fin novembre 2019», a indiqué le ministère de l’Industrie et des Mines dans un communiqué publié sur son site officiel. Le complexe a atteint «un taux d’avancement de 97% et dont l’inauguration officielle et l’entrée totale en service est prévue pour la fin novembre 2019», a précisé la ministre de l’Industrie et des Mines, Djamila Tamazirt, lors d’une audience qu’elle a accordée mardi à l’ambassadeur du Qatar en Algérie, Hassane Ibrahim EL Malki, Le complexe sidérurgique de Bellara revêt «une importance d’intérêt national puisqu’il vise la satisfaction des besoins en rond à béton et fil machine et en autres produits sidérurgiques», souligne le ministère de l’Industrie qui a mis en exergue «la nécessité de la diversification des produits sidérurgiques de ce complexe pour satisfaire la demande du marché national et réduire ainsi les importations d’acier et passer à l’exportation, en particulier vers le marché africain». L’Algérie, qui dépend de son pétrole qui lui assure l’essentiel de ses revenus depuis son accession à l’indépendance, n’a pas pu se défaire de son addiction à l’or noir. La sonnette d’alarme a été tirée à plusieurs reprises, à chaque dégringolade des prix du baril. La dernière en date, qui a débuté vers la mi-juin 2014, l’a forcée à prendre son destin en mains pour éviter de sombrer dans des crises financières récurrentes qui lui font craindre le pire. Pour s’extraire de ce risque, il n’existe pas d’autre alternative, pour le pays, que de diversifier son économie, de tendre vers une économie productrice de richesse. Le dispositif est mis en place. Parmi les réalisations d’envergure, il y a le complexe sidérurgique de Bellara. Implanté dans la wilaya de Jijel, considéré comme l’un des plus grands d’Afrique, il doit contribuer à couvrir tous les besoins du pays, en particulier en matière de rond à béton. Selon des chiffres officiels, il assurerait déjà une production de 2 millions de tonnes, dont 1,5 million de tonnes de rond à béton et 700 000 tonnes de fil machine. Ce complexe géant doit assurer l’autosuffisance en produits sidérurgiques du pays, dont la facture d’importation en 2011, s’était élevée à 10 milliards de dollars. D’un coût de plus de 2 milliards de dollars, sa réalisation a été confiée au groupe italien Danielli qui compte 10 unités dont une réduction directe, trois laminoirs, deux hauts-fourneaux, une station de gaz naturel, un transformateur électrique, une usine de chaux et une unité de traitement de l’eau. Ce complexe est le fruit d’un partenariat entre Qatar Steel international (49%), le Groupe Imetal (46%) et le Fonds national des investissements, FNI, (5%). Il est appelé à métamorphoser l’économie de la région qui doit voir éclore d’ici 2022 des centaines de petites et moyennes entreprises spécialisées dans la sous-traitance, notamment avec les horizons qu’ouvriront les multiples projets en cours, en matière de lignes ferroviaires et la réception de la centrale électrique de 1 600 mégawatts. Le complexe de Bellara est, en outre, appelé à épauler le complexe sidérurgique d’El Hadjar, autre fleuron de la sidérurgie algérienne à bout de souffle, qui renaît de ses cendres. L’Algérie, qui importe quelque 3 millions de tonnes de fer, vise l’autosuffisance. Le coup de pouce viendra du complexe de Bellara, avec comme objectif de se tourner vers l’exportation d’acier, d’ici 2020. 

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