{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Saison estivale 2019

Un grand déficit à combler

Le plaisir de passer une journée de détente et de farniente, a cédé la place au diktat des mercenaires de la plage et des parkingueurs.

Comme chaque année, la saison estivale fait entonner la même rengaine. Ballottée entre les mesures mises en place pour prétendre conférer aux citoyens algériens, tout le confort et la gratuité des accès à la plage et aux parkings, en vue de les stimuler pour faire confiance au produit touristique de leur pays, et la réalité du terrain, ladite saison reflète un bilan hautement mitigé.
Et pour cause, au-delà des chiffres officiels qui font état d’une fréquentation qui a atteint les 33 millions d’estivants sur le territoire national, le bilan de cette saison, demeure en analyse , suite au questionnaire mis en place par le ministère pour recueillir les données, notamment en matière de respect des principes de gratuité et de satisfaction des prestations.
Cela étant, en dépit des efforts des pouvoirs publics, sur les plages du grand Centre, à l’image de Tipasa, Ténes, Mostaganem, et Alger, l’image est la même, et l’odeur de l’arnaque suit l’estivant depuis son arrivée, jusqu’à son départ. Le plaisir de passer une journée de détente et de farniente, a cédé la place au diktat des mercenaires de la plage et des parkingueurs. Ces derniers conscients de la surpopulation qui apparaît chaque été au niveau des villes côtières, résultat du phénomène de la location massive d’appartements de particuliers à particuliers, ils ne reculent devant aucun détournement de la loi, et des décrets pour y fructifier leur business, hautement motivé par des pics de fréquentation sur les endroits connus et habituellement prisés par les estivants.
Pour l’estivant, le grand désagrément est de trouver une place. Une place pour tout, du fait que dès le début de la saison, et par manque cruel d’infrastructures, les structures hôtelières existantes affichent très vite leur incapacité d’accueil, les locations chez les particuliers se font des mois à l’avance et les places de parking et de parasols sont devenues une espèce de tombola, ou mieux encore, le numéro gagnant pour l’estivant, lui permet de négocier le prix de sa tranquillité et celle de sa famille en proportion de l’aptitude qu’ont ses racketteurs à lui pourrir sa journée. Car en plus de l’obligation de s’acquitter du ticket de parking qui oscille entre 100 et 200 dinars, et la location d’une table, d’un parasol et des chaises pour 1500 dinars, l’espoir de trouver une place assez potable pour installer son matériel de plage, en dehors de ces conditions, demeure cependant possible, mais très réduit. Dans ce sens, caresser le rêve d’une journée au bord de la mer à moindre frais, s’apparente à un défi où au lieu de consommer des moments de repos et de délassement, l’estivant risque de consommer des produits qu’on lui impose, l’amertume d’un sentiment d’impuissance, et une bonne dose de stress. Dans ce sillage, les autres conséquences de cette effervescence estivale, qui tendent à faire du séjour des estivants un calvaire, sont sans conteste, la restauration, les embouteillages et l’animation. Là aussi, l’image est frappante. Que ce soit dans les complexes ou dans les villes, pour se nourrir, les estivants se heurtent à l’incontournable condition d’attendre, de faire la queue, pour trouver une table libre pour le dîner et ce après avoir usé de beaucoup de patience pour dénicher le bon restaurant, ou à défaut le bon plan pour ne pas perdre de temps et de l’argent. A cela s’ajoute l’absence cruelle d’activités d’animation où généralement, les sorties des nuits d’été se résument à trouver des centres de loisirs où les bourses moyennes font le tour de leurs budgets pour accéder aux manèges ou à la dégustation d’une glace, avant de se résoudre à consacrer le reste de la soirée, au seul plaisir de contempler la mer, du fait que les fêtes et les programmes des soirées demeurent également dans l’incapacité de contenir tous les estivants.
Résultats des courses : des milliers d’Algériens, optent de plus en plus pour des vacances à l’étranger, notamment en Tunisie.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours